- EAN13
- 9782246529897
- Éditeur
- Grasset
- Date de publication
- 04/04/2001
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Autre version disponible
-
Papier - Grasset 23,00
Laurence Benaïm a 38 ans. Journaliste, elle dirige les pages consacrées à la
mode au journal Le Monde. Elle est l'auteur chez Grasset d'une biographie
d'Yves Saint Laurent (1993). Son prénom est plus célèbre que son nom pourtant
illustre : Marie-Laure. Née en 1902 dans une famille au croisement de
l'aristocratie (les Chevigné) et du judaïsme ( les Bishoffsheim), elle est à
sa mort en 1970 la dernière représentante d'un monde auquel elle n'a jamais
appartenu. Enfant, elle a déchiré les lettres de Proust à sa grand-mère, Laure
de Chevigné, modèle d'Oriane de Guermantes. Elle a grandi dans une maison que
fréquentèrent Anatole France, Mistral, Bakst, ou Francis de Croisset, " Bel-
ami " qui devient son beau-père. Adolescente, cette jeune femme qui fut élevée
en solitaire connaît le tourbillon du monde, " Lolita de Cocteau ", elle
s'étourdit dans les années folles. Mariée à Charles de Noailles, le couple
concilie l'argent et le goût, mécène de l'âge d'or du surréalisme, demandant à
Mallet-Stevens de leur construire à Hyères une maison cubiste, à Jean-Michel
Frank de " démeubler " leur salon de la place des Etats-Unis, offrant à Bunuel
de tourner L'Age d'or, dont la projection entraîne l'un des plus vifs
scandales esthétiques des années trente. Une provocatrice ? Une
anticonformiste ? En 1936, elle soutient les républicains espagnols et en 1968
elle se rend sur les barricades en Rolls-Royce. Son plus grand talent ? Sentir
l'époque. Il y a un ton Marie-Laure. Il y a un goût Marie-Laure : placer sur
une cheminée à la fois des ivoires esquimaux, des vases étrusques et un réveil
Fabergé. " Tortionnaire adorée ", intelligence " feu follet ", choquant le
Faubourg Saint-Germain, cette éternelle étrangère se métamorphose, à la fin de
sa vie, en Mère Ubu enjuponnée de gros tweed. La décadence de l'aristocratie,
la scène avant-gardiste, l'ascension de la " café-society ", le gratin
cosmopolite. Avec une virtuosité d'écriture, brassant tout le paysage
littéraire et artistique, de Cocteau à Crevel, de Poulenc à Dali, Laurence
Benaïm a écrit le destin d'une iconoclaste, fâchée avec sa naissance.
mode au journal Le Monde. Elle est l'auteur chez Grasset d'une biographie
d'Yves Saint Laurent (1993). Son prénom est plus célèbre que son nom pourtant
illustre : Marie-Laure. Née en 1902 dans une famille au croisement de
l'aristocratie (les Chevigné) et du judaïsme ( les Bishoffsheim), elle est à
sa mort en 1970 la dernière représentante d'un monde auquel elle n'a jamais
appartenu. Enfant, elle a déchiré les lettres de Proust à sa grand-mère, Laure
de Chevigné, modèle d'Oriane de Guermantes. Elle a grandi dans une maison que
fréquentèrent Anatole France, Mistral, Bakst, ou Francis de Croisset, " Bel-
ami " qui devient son beau-père. Adolescente, cette jeune femme qui fut élevée
en solitaire connaît le tourbillon du monde, " Lolita de Cocteau ", elle
s'étourdit dans les années folles. Mariée à Charles de Noailles, le couple
concilie l'argent et le goût, mécène de l'âge d'or du surréalisme, demandant à
Mallet-Stevens de leur construire à Hyères une maison cubiste, à Jean-Michel
Frank de " démeubler " leur salon de la place des Etats-Unis, offrant à Bunuel
de tourner L'Age d'or, dont la projection entraîne l'un des plus vifs
scandales esthétiques des années trente. Une provocatrice ? Une
anticonformiste ? En 1936, elle soutient les républicains espagnols et en 1968
elle se rend sur les barricades en Rolls-Royce. Son plus grand talent ? Sentir
l'époque. Il y a un ton Marie-Laure. Il y a un goût Marie-Laure : placer sur
une cheminée à la fois des ivoires esquimaux, des vases étrusques et un réveil
Fabergé. " Tortionnaire adorée ", intelligence " feu follet ", choquant le
Faubourg Saint-Germain, cette éternelle étrangère se métamorphose, à la fin de
sa vie, en Mère Ubu enjuponnée de gros tweed. La décadence de l'aristocratie,
la scène avant-gardiste, l'ascension de la " café-society ", le gratin
cosmopolite. Avec une virtuosité d'écriture, brassant tout le paysage
littéraire et artistique, de Cocteau à Crevel, de Poulenc à Dali, Laurence
Benaïm a écrit le destin d'une iconoclaste, fâchée avec sa naissance.
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