- EAN13
- 9782846123297
- Éditeur
- Editions 1
- Date de publication
- 16/01/2002
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Autre version disponible
-
Papier - Editions 1 22,00
A trente-deux, après A la folie et Passionnément, Catherine Siguret signe le
troisième volet d'une trilogie de l'enfermement. Avec Pas du tous, elle en
atteint le paroxysme.
" Le très grand Sergio V. est né par le siège à près de cinq kilos dans une
petite maison blanche de Djerba-la-douce, Djerba-la-fidèle, celle des
dépliants de vacances en gros. De ces deux caractéristiques, la douce et la
fidèle, il n'en retiendrait aucune: son âme était rude comme la montagne, et
j'ai toujours estimé qu'il me trompait à tour de bras, pour des raisons que je
te dirai plus tard. Il avait huit frères et soeurs, mais comme il s'est trouvé
dernier-né, sa mère a vite oublié que les autres existaient. Il a donc grandi
comme un dieu, ceci expliquant cela. C'est à force de maturité et de cours
d'histoire qu'il a fini par ne se considérer que comme le fils de Dieu. Il
était juif. Il n'eut donc pas à souffrir de la concurrence de Jésus, mais ce
premier dépit de taille, n'être que le fils, concourrait beaucoup à son
ultérieure mauvaise humeur chronique. Cette altération du caractère peut
sembler aberrante aux impies, mais se sentir diminué à ce point le blessait
profondément. J'ai partagé ce fardeau tous les jours."
Elle a trente ans, il en compte le double. Voici la passion démentielle entre
deux êtres qui n'auraient jamais dû se rencontrer.
troisième volet d'une trilogie de l'enfermement. Avec Pas du tous, elle en
atteint le paroxysme.
" Le très grand Sergio V. est né par le siège à près de cinq kilos dans une
petite maison blanche de Djerba-la-douce, Djerba-la-fidèle, celle des
dépliants de vacances en gros. De ces deux caractéristiques, la douce et la
fidèle, il n'en retiendrait aucune: son âme était rude comme la montagne, et
j'ai toujours estimé qu'il me trompait à tour de bras, pour des raisons que je
te dirai plus tard. Il avait huit frères et soeurs, mais comme il s'est trouvé
dernier-né, sa mère a vite oublié que les autres existaient. Il a donc grandi
comme un dieu, ceci expliquant cela. C'est à force de maturité et de cours
d'histoire qu'il a fini par ne se considérer que comme le fils de Dieu. Il
était juif. Il n'eut donc pas à souffrir de la concurrence de Jésus, mais ce
premier dépit de taille, n'être que le fils, concourrait beaucoup à son
ultérieure mauvaise humeur chronique. Cette altération du caractère peut
sembler aberrante aux impies, mais se sentir diminué à ce point le blessait
profondément. J'ai partagé ce fardeau tous les jours."
Elle a trente ans, il en compte le double. Voici la passion démentielle entre
deux êtres qui n'auraient jamais dû se rencontrer.
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