Trois révolutions de la liberté. Angleterre, Amérique, France
EAN13
9782130568742
ISBN
978-2-13-056874-2
Éditeur
Presses universitaires de France
Date de publication
Collection
Léviathan
Nombre de pages
388
Dimensions
24,1 x 17,4 x 2,1 cm
Poids
686 g
Langue
français
Code dewey
320
Fiches UNIMARC
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Trois révolutions de la liberté. Angleterre, Amérique, France

Presses universitaires de France

Léviathan

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"La voie anglaise doit d’abord être comprise à partir des particularités du droit anglais, qui a fait naître un type original de rationalisation du droit et du pouvoir étatique. Elle s’est traduite aussi par une histoire religieuse originale et par la découverte précoce de ce que les divisions partisanes pouvaient apporter à une société libre. Depuis Tocqueville, les États-Unis apparaissent classiquement comme le laboratoire de la démocratie moderne, dont les effets se déploieraient pleinement du fait de l’absence d’héritage aristocratique et de la prédominance de l’esprit « démocratique » sur l’esprit « révolutionnaire » ; mais l’Amérique a dû elle aussi affronter, au moment de la guerre de Sécession, une crise violente qui a fait apparaître des oppositions comparables à celles qui ont déchiré la France révolutionnaire et c’est des États-Unis démocratiques que sont sortis, à la fin du XXe siècle, de nouveaux courants radicaux. Avant d’être celle de la Terreur, la Révolution française est celle des droits de l’homme mais, comme l’avait bien vu Hegel, son développement heurté et tragique peut lui-même être interprété comme l’expression d’une dialectique qui est déjà présente dans les principes et dans le « superbe lever de soleil » de 1789. Pour le meilleur et pour le pire, la démocratie française est donc bien toujours l’héritière de la Révolution — et de l’Ancien Régime : on verra ici que, sur des questions non négligeables pour l’humanité moderne, cet héritage violent a pu aussi être la source d’une modération paradoxale, et d’une version civilisée du progrès démocratique.
L’histoire des révolutions démocratiques est donc une histoire vivante, et l’inépuisable dialogue entre les traditions qui en sont issues est une des conditions de notre liberté."
Philippe Raynaud est professeur à l’Université Panthéon-Assas et membre senior de l’Institut Universitaire de France. Il a dirigé avec Stéphane Rials le Dictionnaire de philosophie politique (PUF, 1996). Il est notamment l’auteur de Max Weber et les dilemmes de la raison moderne (PUF, « Quadrige », 2e éd., 1996), et de Le Juge et le Philosophe (Armand Colin, 2008).
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