Prendre les loups pour des chiens

Hervé Le Corre

Rivages

  • Conseillé par
    2 mai 2017

    roman noir

    Comment dire ? Comment vous donner envie de découvrir ce roman noir à l’écriture acérée. Même les répétitions participent au rythme du texte.
    Comment vous expliquer l’ambiance qui ne vous lâche pas ; cette chaleur écrasante qui colle à la peau des personnages ?
    Comment vous dire les personnages tout droit sortis d’un roman de Zola qui serait écrit au 21e siècle : la misère, les petits trafiques (et les gros qui vous dépassent), la folie, la maternité non assumée, la prison, les bagnoles, la bière en canette, la violence et la torture.
    Et cette petite fille, Rachel, qui ne parle pas mais qui a tout compris.
    Pauvre personnage principal, embringué dans une histoire qui le dépasse, lui qui voulait seulement revoir son frère.
    Et les chiens, menaçants mais n’attaquant jamais.
    Un petit bémol tout de même (ou plutôt deux) : la rédemption du père (à la limite), et la fin en presque happy end.

    Monsieur Le Corre, j’avais beaucoup aimé un de vos précédents romans Avant la guerre. Avec cette lecture, vous confirmer pour moi l’essai. Mais je vais me laisser tout de même le temps de reprendre ma respiration avant de me plonger dans un autre de vos précédent roman.

    L’image que je retiendrai :

    Celle de la scène de meurtre des parents de Jessica. Quand on sait qui a fait le coup….

    http://alexmotamots.fr/prendre-les-loups-pour-des-chiens-herve-le-corre/


  • Conseillé par (Libraire)
    4 février 2017

    Prendre des loups pour des chiens

    Franck sort de cinq ans de taule.
    En sortant, il espérait retrouver son frangin, Fabien, pour lequel il a plongé. Il espérait aussi retrouver son magot. Or, l'un et l'autre sont aux abonnés absents le jour de sa sortie : c'est Jessica, la petite amie de son frère qui vient le chercher. Elle lui explique que Fabien est en Espagne pour le « bizness » et qu'il ramènera le grisby à son retour. En attendant, Franck va devoir vivre dans la famille de Jessica et rendre service comme il peut. Mais pas facile pour Fabien de rester sagement à attendre entre Jessica qui a le feu aux fesses et qui empile les emmerdes comme on entasse les bûches en prévision de l'hiver, le père magouilleur qui l'emmène dès que possible jouer les gros bras, la mère alcoolique qui le hait avant même qu'il mette un pied dans cette maison, le chien agressif qui n'arrive pas à distinguer les gentils et les méchants, et la gosse de sept ans qui ne parle pas et joue à se noyer au fond de sa piscine pour enfant... Fabien se dit qu'au moins en taule, il savait comment agir, comment s'en sortir !
    Dans ce nouveau roman, Hervé Le Corre revient sur un classique du roman noir : le gars qui sort de taule et qui ne veut pas y retourner mais qui doit faire face à un milieu qui ne peut que le faire replonger. Hervé Le Corre reprend une situation archi-classique de littérature noire pour revenir à la quintessence du roman noir afin de rendre hommage au genre mais surtout de le dynamiter ! Et c'est bien ce que fait Le Corre qui vous endort petit à petit en vous faisant croire que vous avez déjà lu cette histoire cent fois et vous arnaque à la dernière minute !
    Lecteurs, partez prévenus : ce qui vous lisez vous induit autant dans le doute qu'il vous guide dans votre lecture. Et c'est tout le talent d'Hervé Le Corre, l'actuel maître du roman noir français : construire deux récits, l'un dissimulant l'autre et flouant le lecteur, pour son plus grand plaisir.


  • Conseillé par
    15 janvier 2017

    Un roman magnétique

    Franck, 25 ans, vient de purger six ans ferme pour un braquage. A sa sortie de prison, il pleut, les abords sont déserts. C'est Jessica, la copine de son frère et complice, qui passe le chercher. A sa manière à lui de ne pas trop la regarder, à sa manière à elle de lui parler, on sent vite l'affaire mal engagée.

    L'économie de mots, c'est tout l'art d'Hervé Le Corre. Dans « Prendre les loups pour des chiens », son onzième roman et le sixième chez Rivages, l'auteur d'« Après la guerre » installe d'emblée une atmosphère poisseuse, viciée, qui écrase cet ex-taulard dont la lucidité égale son indécision, et la frustration ses espérances.

    **Enfermé, même dehors**

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