Soufi, mon amour

A la veille de ses quarante ans, Ella fait le constat que sa vie est monotone: une maison, des enfants, un mari qui la trompe ...
Elle devient lectrice pour une agence littéraire et se retrouve devant un roman " Doux blasphème " qui relate la rencontre entre le philosophe et poète, Rûmi ,et un célèbre derviche errant, Shams de Tabriz, dans la Turquie du XIII siècle.
Cette lecture va changer le cours de sa vie. Elle va entreprendre une correspondance par e mail avec l'auteur de ce roman.
Soufi mon amour mêle intimement les deux histoires:celle d'Ella qui se déroule de nos jours et celle de Rûmi et Shams , vieille de plus de sept cents ans, qui ont fondé la confrérie des derviches. On passe aisément de l'une à l'autre.
Dans la première, on suit l'évolution d'Ella tout au long de sa lecture.
Dans la seconde, on découvre le chemin spirituel qui mène au soufisme, les quarante règles des derviches expliquées à chaque fois par une histoire et un derviche pas toujours bienveillant à l'égard de certains au hasard de ses rencontres.

Ce roman est un hymne au soufisme que pratique Elif Shafak. Elle y énonce les quarante règles en les enrobant d'une histoire, ce que j'ai parfois trouvé fastidieux.

Shams, qui est le personnage central de ce roman, n'est pas très sympathique. La foi n'empêche pas d'être un miminum sociable, je pense. Malgré tout, la partie sur le XIIIe siècle n'est pas inintéressante. Celle concernant Ella, par contre, manque totalement d'originalité: la femme d'âge moyen qui se rend compte que sa vie ne correspond pas à ce qu'elle attendait est presque un cliché et là, on est dans le mélo sans intérêt.