East Village Blues

Chantal Thomas

Seuil

  • Conseillé par
    16 juin 2019

    A la recherche du Village perdu

    L’auteure des « Adieux à la reine » poursuit avec ce récit la veine
    autobiographique présente dans « Souvenirs de la marée basse ». La petite
    fille d’Arcachon est devenue l’étudiante amoureuse de New York, plus
    particulièrement de l’East Village, un quartier de Manhattan. En 2017, elle y
    fait un pèlerinage, faisant surgir, tel Proust trébuchant sur un pavé, tout un
    monde disparu : celui de la Beat Generation et des poètes dont les fantômes
    hantent les lieux.

    A la fin des années 1970, un vent de liberté souffle dans les rues malfamées
    de l’East Village peuplées d’ouvriers, de petits artisans et d’immigrés
    d’Europe de l’Est auxquels s’ajoute une bohème d’étudiants sans le sou et
    d’artistes autoproclamés. A son arrivée à l’été 1976 après la soutenance de sa
    thèse, l’auteure loge chez une habitante qui la met en garde contre la
    violence du quartier. Mais Chantal Thomas n’est pas du genre impressionnable,
    et se fond avec jubilation au cœur de la grosse pomme qui « réunit ces deux
    qualités normalement séparées : vous inonder chaque matin de la clarté d’un
    commencement, frémir d’une énergie diurne infatigable _et_ ne jamais se
    coucher, procurer aux insomniaques, à toute heure de la nuit, le réconfort
    d’une présence réelle ».

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