• Conseillé par (Libraire)
    17 septembre 2021

    A l'occasion du G8 de 2001, 500 000 personnes manifestent à Gênes et subissent de plein fouet la répression policière italienne. 9 jours vertigineux et destructeurs à travers les yeux de ceux qui ont reçu les ordres et ceux qui les ont subis.
    Entre dissensions politiques des altermondialistes, "néo-fascisme" policier, manoeuvres politiques mortifères et inconscience générale.
    Une "fiction documentaire" essentielle, d'un événement oublié.


  • Conseillé par
    18 janvier 2024

    Répression policière

    C’est une plongée totalement immersive que F.PAULIN offre à ses lecteurs. Une immersion tant du côté des manifestants altermondialistes que du côté des politiques réunis à l’occasion de cette réunion du G8 et de celui des forces de l’ordre.

    Intelligemment écrit et absolument captivant !


  • Conseillé par
    7 octobre 2021

    police, violence

    Ouvrir un roman de Frédéric PAULIN, c’est s’approcher de la violence des hommes. Et avec son dernier roman, l’auteur nous plonge au coeur du maelstrom.

    Il y a Wad, de son prénom Chrétien (il y a des parents bizarres tout de même….), thésard mais surtout trotskiste.

    Lors d’une manif, il sauve Nathalie, elle plutôt toto, comprenez (si vous êtes néophyte comme moi) mouvance autonome.

    Pour l’anecdote, j’en étais restée à la querelle Trotski-Staline et au meurtre du premier. Après, je n’ai plus suivi les divergences de doctrines. Je ferme la parenthèse.

    Ensemble, ils vont grossir les rangs du contre-G8 du Gênes de juillet 2001. Ils rejoignent les Tute Bianche (les tuniques blanches), mouvement de résistance passive qui disparaitra à cette occasion. RIP.

    Il y a Génovéfa, la journaliste du JDD qui décide de couvrir l’événement, en ayant assez de couvrir de faux événements, comme le dernier vol du Concorde.

    Il y a Laurent Lamar, le communiquant de l’Elysée qui voue un culte à Jacques Chirac (et oui, à l’époque, c’était encore le pantagruélique président), et qui va se retrouver entre le marteau et l’enclume, comprenez entre la DST et la sécurité italienne et son retors Calvini.

    Carli, chef du service d’ordre, et aimant l’ordre à la fasciste, fait déployer l’équivalent des forces spéciales dans la ville de peur des débordements.

    L’action se déroule en juillet, sous un soleil torride qui échauffe les esprits.

    Si j’ai eu un peu de mal avec les différents acronymes et factions gauchistes de la lutte contre la mondialisation, l’auteur a fini par m’entraîner au coeur de ces jours fatidiques qui, s’ils n’ont pas changés la face du monde, lui ont mis un sacré coup.

    Mais à quels prix : des jeunes adultes brisés physiquement et mentalement.

    Car si certains personnages disent éprouver du plaisir à casser les magasins de la Grande Consommation et autres banques, ce sont avant tout des enfants idéalistes qui ne méritaient pas de tomber face à des fascistes déchaînés avançant eux aussi en meute.

    J’ai aimé l’ironie de l’auteur : Et tout ça se déroule sous un soleil magnifique, le bleu du ciel est cinégénique. Il fait si chaud, la mer doit être agréable. (p.22)

    Le style est concis, les phrases s’enchainent vite, comme si il y avait une certaine urgence à raconter.

    Pendant ma lecture me revenaient en mémoire les émeutes des gilets jaunes, le déchainement de violence de part et d’autre.

    Comme si nous étions condamné à cette violence pour nous faire entendre.

    Une citation :

    On entend partout « La violence, c’est mal. ». Qui nous vend ce discours à ton avis ? Ben moi je vais te le dire : ce sont ces huit mecs barricadés dans la zone rouge en ce moment. Les huit mecs les plus violents du monde. (p.179)

    L’image que je retiendrai :

    Celle des coulées de sang sur les murs de l’école Diaz dans laquelle les manifestants ont été pris au piège à minuit.