Le Colonel ne dort pas

Émilienne Malfatto

Editions du Sous-Sol

  • Conseillé par (Libraire)
    27 août 2022

    De pierre et de cendres

    Dans une ville de pierre et de cendres, parmi les décombres et les ruines, le colonel ne dort pas.

    A la tombée de la nuit, il est visité par les morts, les écorchés, les Hommes-poissons et les fantômes.

    Il leur parle ; il leur écrit des poèmes.

    La guerre, qui détruit tout ; même ceux qui la font.


  • Conseillé par
    27 février 2023

    Émilienne Malfatto que l'on a découverte avec l'excellent Que sur toi se lamente le tigre, revient dans un roman très court, elliptique, très beau. D'ailleurs est-ce un roman, de la poésie, tant les deux se mélangent ? Chaque chapitre s'ouvre avec un texte en italique, les pensées du colonel, un poème en prose, dans lequel il s'adresse à ceux qu'il a torturés et qui à leur tour le torturent : le persécuteur persécuté. Souvent il aborde la guerre, la mort donnée en son nom et les honneurs liés :

    "après la guerre après les Hommes-poissons les

    marécages

    il n'y avait que le silence

    et les médailles les décorations accrochées sur

    les poitrines que les âmes

    avaient désertées

    du clinquant du doré sur une poitrine vide

    ça fait joli mais ça sonne creux" (p.59)

    En peu de mots, Émilienne Malfatto brosse un portrait juste et dense, profond ; on sent les émotions, les peurs et angoisses du colonel, la folie qui s'empare du général. Cent-dix pages dans lesquelles l'homme change, la Ville et la Reconquête itou. Et l'on se prend à rêver d'un monde où les hommes cesseraient d'ambitionner le pouvoir à tout prix même celui de la guerre.

    Très beau texte, original dans le fond et la forme. Une autrice qui excelle dans les romans courts et denses, qui cultive un style très personnel, tout ce que j'aime.


  • Conseillé par (Libraire)
    15 novembre 2022

    On pourrait résumer ainsi ce roman : une guerre, les vocations malsaines qu'elle engendre, un tortionnaire torturé par les fantômes de ses propres victimes. Mais comment expliquer la violence des actes, l’absence de sommeil qui en découle, la monochromie des lieux et la beauté des émotions qui se percutent et nous bouleversent ?
    Emilienne Malfatto signe un deuxième roman d’une puissance inégalable avec un talent indéniable.


  • Conseillé par (Libraire)
    14 septembre 2022

    Un homme brisé

    Le colonel ne dort pas parce qu'il a été responsable de trop de morts durant cette guerre, et que ceux-ci reviennent le hanter la nuit, le torturant comme il l'a fait avec eux, le tuant à petit feu comme il leur appliquait l'art de ne pas les faire mourir trop vite. Car la mort est une délivrance, comme le sommeil.

    Si le sujet semble sensible en ces moments de guerres perpétuelles, la forme n'est pas en reste, Emilienne Malfatto alterne les chapitres en vers libres dans la tête du colonel insomniaque, avec les chapitres où elle prend elle même la prose pour raconter son histoire.


  • Conseillé par
    16 août 2022

    Roman d’une beauté glaçante

    « Il vaudrait mieux ne pas raconter mon histoire aux enfants », reconnaît le tortionnaire de profession. Cet homme gris, arrivé un matin dans une ville de brume et de cendres, est un colonel au service de tous les régimes politiques, dont le labeur quotidien est d’écorcher, désarticuler, arracher, toutes méthodes visant à transformer un être humain en une chose suppliciée, au nom de l’intérêt supérieur de la Nation. Mais le « spécialiste » ne trouve plus le sommeil, tourmenté chaque nuit par le poids des ombres, fantômes inscrits pour toujours dans le carnet noir de son âme. Le vide et l’inhumanité qui rongent les soldats, l’horreur universelle de la guerre et l’absurdité des comportements des puissants sont au coeur de ce court roman d’une beauté glaçante.


  • Conseillé par
    15 août 2022

    Chronique d’une folie collective

    « Il vaudrait mieux ne pas raconter mon histoire aux enfants », reconnaît le tortionnaire de profession. Cet homme gris, arrivé un matin dans une ville de brume et de cendres, est un colonel au service de tous les régimes politiques, dont le labeur quotidien est d’écorcher, désarticuler, arracher, toutes méthodes visant à transformer un être humain en une chose suppliciée, au nom de l’intérêt supérieur de la Nation. Mais le « spécialiste » ne trouve plus le sommeil, tourmenté chaque nuit par le poids des ombres, fantômes inscrits pour toujours dans le carnet noir de son âme. Le vide et l’inhumanité qui rongent les soldats, l’horreur universelle de la guerre et l’absurdité des comportements des puissants sont au cœur de ce court roman d’une beauté glaçante.


  • Conseillé par
    12 août 2022

    Chronique d'une folie collective

    « Il vaudrait mieux ne pas raconter mon histoire aux enfants », reconnaît le tortionnaire de profession. Cet homme gris, arrivé un matin dans une ville de brume et de cendres, est un colonel au service de tous les régimes politiques, dont le labeur quotidien est d'écorcher, désarticuler, arracher, toutes méthodes visant à transformer un être humain en une chose suppliciée, au nom de l'intérêt supérieur de la Nation. Mais le « spécialiste » ne trouve plus le sommeil, tourmenté chaque nuit par le poids des ombres, fantômes inscrits pour toujours dans le carnet noir de son âme. Le vide et l'inhumanité qui rongent les soldats, l'horreur universelle de la guerre et l'absurdité des comportements des puissants sont au cœur de ce court roman d'une beauté glaçante.