Houris

Kamel Daoud

Gallimard

  • Conseillé par (Libraire)
    22 août 2024

    Une confession intérieure sur "la décennie noire" en Algérie, cette guerre civile qu'il est interdit de mentionner

    Aube en est une survivante. De nos jours, enceinte, elle raconte à son enfant à naître son histoire et celle de son pays alors qu'elle a perdu ses cordes vocales.

    Un roman sur la mémoire et la condition des femmes qui fait poindre une colère sourde et battante au fond du ventre.


  • Conseillé par (Libraire)
    23 novembre 2024

    UNE PERIODE EN ALGÉRIE PASSEE SOUS SILENCE

    Aube renaît le 1er janvier 2000 apres avoir été e gorgée mais heureusement le couteau etaitmal eguise et a permis la vie mais avec une grande balafre au cou et les cordes vocales rompues doc rendue muette. Elle avait 5 ans et nous sommes en 2018 et elle attend un enfant et elle lui parle tout au long de ce roman pour lui raconter sa vie et cette periode de l'Algérie de 1990 à 2000 ou la guerre civile fit rage mais que depuis 2005 mersonne be doit évoquer sous peine de prison! Alors qu'il y eut des milliers de morts et de tués et de suppliciés dans la population. Elle se demande si elle va garder son enfant vu la vie prévisible si c'est une fille puisque née de père inconnu, mère seule sans homme donc impure et rejetée. Elle souhaite revenir sur les lieux de son enfance et de sa torture pour décider avec l'esprit de sa soeur égorgée également par les islamistes. Roman dense et profond avec une ecriture magnifique qui merite le prix Goncourt et qui peut etre un message à ce pays qui emprisonne tous ceux qui ne pensent pas comme le régime en place.


  • Conseillé par
    5 novembre 2024

    PRIX GONCOURT 2024

    Toute l'équipe de la librairie Richer Rougier & Plé vous recommande cette œuvre !


  • Conseillé par
    2 septembre 2024

    Avec le pouvoir de ses mots et la force littéraire de son « Houris », Kamel Daoud s’engage pour une femme libre. Houris prône la reconnaissance des responsabilités des terroristes pendant la guerre civile et invoque la puissance de la littérature pour reconnaître la souffrance de leurs victimes, si la société ne le fait pas.
    Incontournable !
    Chronique entière et illustrée ici
    https://vagabondageautourdesoi.com/2024/09/01/kamel-daoud-houris-rl2024/


  • Conseillé par
    2 septembre 2024

    Taïmoucha

    De 1990 à 2018.
    Ce récit s’ouvre sur un poignant monologue intérieur d’Aube, une jeune femme marquée à jamais par la guerre civile en Algérie. A l’âge de 5 ans, elle a été mutilée et rendue muette lors d’un conflit sanglant opposant extrémistes et militaires, qui dura une décennie. Elle s’adresse à son enfant, lui confiant le fardeau d’une écrasante culpabilité liée à la mort de sa sœur parmi le millier de cadavres laissés par cette guerre. Aube revit sans cesse cette scène tragique.
    D’une intensité bouleversante, ces trois récits de victimes sur trois décennies, sont les témoignages déchirants des victimes, seuls vestiges de la violence qui a décimé des familles entières. C’est l’histoire de vies brisées luttant inlassablement pour continuer à vivre malgré des traumatismes indélébiles. C’est aussi le récit d’une condition féminine qui cherche désespérément à prendre la parole dans un monde qui les méprise.
    Une ode poignante à ceux qui ont tout perdu, frôlé la mort avant de sombrer dans l’oubli, recouverts d’un voile de silence. Un hommage magnifique à l’amour inébranlable d’une fratrie.
    L’écriture, poétique, précise et remarquable se mérite….
    « Les égorgeurs sont repartis avant l’aube alors que l’on grelottait, mortes ou vives, ma sœur et moi, chacune les paupières fermées sur sa vie »

    « Je me suis trompée des milliers de fois en revivant cette scène et en l’altérant sans m’en rendre compte. Car j’avais tué le temps en moi, son écoulement »

    « Ma fille, je ne pleure pas…. J’ai fermé les yeux et depuis je suis aveugle à l’éclat du monde. »

    « … Je suis son fleuve de vin, de lait et de miel ; son cheval de fatigue … sa peau transparente, sa chevelure rousse qui plonge dans le domaine des dieux. Rien n’atteint aussi profondément mon corps vivant. »