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Conseillé par Pascale B.2 septembre 2024
L’opacité d’une mère
A la suite de l’AVC subi par sa mère Ann, la vie de Julia Deck bascule vers l’accompagnement d’un être cher.
L’auteure retrace le parcours de sa famille maternelle, remontant jusqu’à l’Angleterre ouvrière des années 1930.
Le roman s’engage dans une quête de vérité pour comprendre ce qui a poussé Ann, jeune anglaise aventureuse, à quitter son pays pour s’installer en France ; traversant la guerre, la reconstruction, la Nouvelle Vague, la dolce vita, les swinging sixties, l’après mai 68…
Dépressive et agoraphobe, Julie revient sur la relation de ses parents et sur son propre lien ambivalent avec sa mère, avec en toile de fond le présent qui pointe du doigt les défaillances du système hospitalier. Elle laisse libre court à sa colère et sa révolte face au non-dits familiaux.
Une introspection personnelle et sincère, au style direct et sans concession, mais parfois alourdie par une densité narrative peu aérée.
« Rien, me répond-il, ne justifie de prolonger le séjour dans son service jusqu’à cette date. Je n’en crois pas mes yeux. C’est bien le même homme qui charme de face et matraque par écrit. »
« Je dois laisser l’opprobre glisser sur nous comme l’eau sur les plumes d’un canard, me faire entre dans le crâne une fois pour toutes que les mots n’ont pas de sens. »
« Ses parents logent en elle comme deux géants qui l’empêchent d’accéder à la vie… »
« Elles avaient jeté des sorts sur nos berceaux sans se préoccuper de la délivrance »