- EAN13
- 9782213648552
- Éditeur
- Fayard
- Date de publication
- 04/2014
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Autre version disponible
-
Papier - Fayard 28,00
" Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur. " Les célèbres
mots de Figaro, qui fondent la liberté de la presse, sont l'aboutissement de
trois siècles de débats, dont cet ouvrage retrace les grandes étapes.
De la création de l'Index romain au système de la permission tacite, la
liberté d'expression a en effet une longue histoire. Elle commence dans la
seconde moitié du XVe siècle lorsque se multiplient les voix contestataires de
l'ordre établi. Mais les pouvoirs des censeurs _ Sorbonne, Parlement, Conseil
du roi, Assemblée du clergé _ ont souvent des objectifs différents et leur
rivalité favorise en fait un certain pluralisme de la pensée.
Dans la France d'Ancien Régime, le contrôle culturel a une autre dimension:
c'est la formation des esprits, par l'éducation, la prédication, la lecture,
la propagande. L'Etat s'intéresse avant tout à la formation des élites et
néglige la culture populaire, dont seule s'occupe l'Eglise. Paradoxalement, le
pouvoir royal, en s'affirmant, a affaibli la censure en même temps qu'il a
accru le fossé culturel entre une élite, de plus en plus ralliée aux vues
profanes et terrestres de l'Etat, et des couches populaires entretenues dans
des espoirs eschatologiques par l'Eglise.
Georges Minois, agrégé et docteur en Histoire, docteur d'Etat, est membre du
Centre international de recherches et études transdisciplinaires (CIRET).
Historien des mentalités religieuses et des rapports Eglise-pouvoirs, il a
publié de nombreuses études dans ce domaine, en particulier, chez Fayard, Le
Confesseur du roi, L'Eglise et la science, l'Eglise et la guerre, Histoire des
enfers.
mots de Figaro, qui fondent la liberté de la presse, sont l'aboutissement de
trois siècles de débats, dont cet ouvrage retrace les grandes étapes.
De la création de l'Index romain au système de la permission tacite, la
liberté d'expression a en effet une longue histoire. Elle commence dans la
seconde moitié du XVe siècle lorsque se multiplient les voix contestataires de
l'ordre établi. Mais les pouvoirs des censeurs _ Sorbonne, Parlement, Conseil
du roi, Assemblée du clergé _ ont souvent des objectifs différents et leur
rivalité favorise en fait un certain pluralisme de la pensée.
Dans la France d'Ancien Régime, le contrôle culturel a une autre dimension:
c'est la formation des esprits, par l'éducation, la prédication, la lecture,
la propagande. L'Etat s'intéresse avant tout à la formation des élites et
néglige la culture populaire, dont seule s'occupe l'Eglise. Paradoxalement, le
pouvoir royal, en s'affirmant, a affaibli la censure en même temps qu'il a
accru le fossé culturel entre une élite, de plus en plus ralliée aux vues
profanes et terrestres de l'Etat, et des couches populaires entretenues dans
des espoirs eschatologiques par l'Eglise.
Georges Minois, agrégé et docteur en Histoire, docteur d'Etat, est membre du
Centre international de recherches et études transdisciplinaires (CIRET).
Historien des mentalités religieuses et des rapports Eglise-pouvoirs, il a
publié de nombreuses études dans ce domaine, en particulier, chez Fayard, Le
Confesseur du roi, L'Eglise et la science, l'Eglise et la guerre, Histoire des
enfers.
S'identifier pour envoyer des commentaires.