Revue du MAUSS numéro 51 Le bon, le juste et le beau
EAN13
9782348036064
ISBN
978-2-348-03606-4
Éditeur
La Découverte
Date de publication
Collection
REVUE M.A.U.S.S (RMA 000051)
Nombre de pages
266
Dimensions
22,1 x 13,5 x 2,4 cm
Poids
342 g
Langue
français
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Revue du MAUSS numéro 51 Le bon, le juste et le beau

De

La Découverte

Revue M.A.U.S.S

Indisponible
À l'encontre de toute la dynamique de la pensée moderne qui, selon des modalités et à des degrés divers se caractérise par la critique et la déconstruction permanente qu'elle fait subir à toutes ces notions, ce numéro de la Revue du M.A.U.S.S. (re)met en exergue le beau, le bon, le bien, le vrai et le juste, laissant entendre que nous ne pouvons pas nous passer d'y aspirer.
Impossible de ne pas accepter l'héritage de la pensée critique. Pour autant, ne devient-il pas urgent de se demander si elle n'a pas épuisé une part de sa fécondité et de sa lucidité ? Pire encore, la posture constructiviste-déconstructionniste généralisée n'est-elle pas devenue largement contre-productive de par ses affinités électives avec l'hégémonie mondiale du capitalisme spéculatif ? Marx et Eng els l'avaient déjà parfaitement exprimé : tout – le bon, le juste, le beau – " part en fumée et se dissout dans l'air ". Dans l'air de la spéculation financière, parfait doublon de la spéculation conceptuelle, de cette critique stérile qu'ils dénonçaient en 1845 dans La Sainte Famille sous-titré, avec ironie, Critique de la critique critique. Peut-être est-il temps, au nom d'une exigence critique renouvelée – généreuse, créatrice et résolument anti-utilitariste – , de reconnaître la beauté, la bonté et la justice de ce qui est, de rappeler que le monde n'est pas seulement immonde, mais qu'il manifeste des qualités morales ou esthétiques dignes d'être dévoilées et ainsi approfondies. Sauf à rester enlisés dans les ornières du soupçon et de la dénonciation systématiques qui alimentent les passions tristes et, finalement, l'impuissance, comment pourrions-nous, sinon, comme y invitait Marx, " cueillir la fleur vivante " ?
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