Murène
EAN13
9782330125363
ISBN
978-2-330-12536-3
Éditeur
Actes Sud
Date de publication
Collection
Domaine français
Nombre de pages
384
Dimensions
21,8 x 11,5 x 2,8 cm
Poids
370 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

Offres

Autre version disponible

Hiver 1956. Dans les Ardennes, François, un jeune homme de vingt-deux ans, s’enfonce dans la neige, marche vers les bois à la recherche d’un village. Croisant une voie ferrée qui semble désaffectée, il grimpe sur un wagon oublié… Quelques heures plus tard une enfant découvre François à demi mort – corps en étoile dans la poudreuse, en partie calciné.
Quel sera le destin de ce blessé dont les médecins pensent qu’il ne survivra pas ? À quelle épreuve son corps sera-t-il soumis ? Qu’adviendra-t-il de ses souvenirs, de son chemin de vie alors que ses moindres gestes sont à réinventer, qu’il faut passer du refus de soi au désir de poursuivre ?

Murène s’inscrit dans cette part d’humanité où naît la résilience, ce champ des possibilités humaines qui devient, malgré les contraintes de l’époque – les limites de la chirurgie, le peu de ressources dans l’appareillage des grands blessés –, une promesse d’échappées. Car bien au-delà d’une histoire de malchance, ce roman est celui d’une métamorphose qui nous entraîne, solaire, vers l’émergence du handisport et jusqu’aux Jeux paralympiques de Tokyo en 1964.
S'identifier pour envoyer des commentaires.

Commentaires des lecteurs

Conseillé par (Libraire)
12 février 2020

Valentine Goby nous parle du handicap avec une force incroyable. Le parcours de ce jeune homme, François Sandre, 22 ans, qui va se retrouver sans ses bras en cet hiver 1956. Les doutes les souffrances, le regard des autres mais ...

Lire la suite

Conseillé par
26 octobre 2019

handicap

De l’auteure, j’avais beaucoup aimé "Un paquebot dans les arbres" et "Kinderzimmer". J’avais adoré "Je me promets d’éclatantes revanches". C’est donc avec confiance et envie que je commençais la lecture du dernier roman de Valentine Goby. Quelle ne fut pas ...

Lire la suite

Conseillé par
7 octobre 2019

Hiver 1956. À vingt-deux ans, François Sandre a la fougue de la jeunesse et l'avenir pour lui. Victime d'un accident, les médecins ne sont guère optimistes à son sujet. Grièvement brûlé, il doit sa survie à une amputation des deux ...

Lire la suite

Conseillé par (Libraire)
28 août 2019

Réparer les vivants

A défaut de réparer son anatomie, François rivalisera d'ingéniosité pour apprivoiser son nouveau corps et reconquérir son autonomie. Un magnifique roman tel une ode à la vie qui louvoie, rampe et avance malgré tout. Céline

Lire la suite

Conseillé par
22 août 2019

Hiver 1956, ils l’appellent le jour de Bayle mais François Sandre, lui, ne s’en rappelle pas. Le jour de Bayle, François perd ses bras. Il devient homme-tronc, murène. Commence alors le combat le plus dur d'une existence : continuer à ...

Lire la suite

Le , Librairie Comme Un Roman

Hiver 1956. Dans les Ardennes, François, un jeune homme de vingt-deux ans, s’enfonce dans la neige, marche vers les bois à la recherche d’un village. Croisant une voie ferrée qui semble désaffectée, il grimpe sur un wagon oublié… Quelques heures plus tard une enfant découvre François à demi mort – corps en étoile dans la poudreuse, en partie calciné.
Quel sera le destin de ce blessé dont les médecins pensent qu’il ne survivra pas ? À quelle épreuve son corps sera-t-il soumis ? Qu’adviendra-t-il de ses souvenirs, de son chemin de vie alors que ses moindres gestes sont à réinventer, qu’il faut passer du refus de soi au désir de poursuivre ?
Murène s’inscrit dans cette part d’humanité où naît la résilience, ce champ des possibilités humaines qui devient, malgré les contraintes de l’époque – les limites de la chirurgie, le peu de ressources dans l’appareillage des grands blessés –, une promesse d’échappées. Car bien au-delà d’une histoire de malchance, ce roman est celui d’une métamorphose qui nous entraîne, solaire, vers l’émergence du handisport et jusqu’aux Jeux paralympiques de Tokyo en 1964.

“À l’origine du roman, l’image du champion de natation Zheng Tao jailli hors de l’eau aux Jeux paralympiques de Rio en 2016, qui flotte en balise cardinale parmi les remous turquoise. Je contemple l’athlète à la silhouette tronquée, son sourire vainqueur, sa beauté insolite. Autour, les gradins semi-vides minorent cette victoire. Je m’aperçois que j’ignore tout de l’his­toire du handisport, ce désir de conformité avec les pratiques du monde valide en même temps que d’affirmation radicale d’altérité, qui ques­tionne notre rapport à la norme. À travers le personnage de François, sévèrement mutilé lors d’un accident à l’hiver 1956, Murène en restitue l’étonnante genèse.

Mes romans s’attachent souvent à des per­sonnages en résistance, luttant obstinément contre les obstacles, dont ils viennent à bout. François est de ceux-là, seulement la volonté ne suffit pas. À une époque où balbutie encore la rééducation, et où l’appareillage ne parvient pas à compenser les manques de son corps, l’imagination est encore le plus puissant recours contre le réel, que François tente de plier à ses désirs.

Mais Murène est moins l’histoire d’un com­battant que d’un mutant magnifique : la trans­formation profonde d’une identité et d’un rapport au monde quand l’obstacle devient chance de métamorphose. Le handisport en sera l’artisan, qui substitue alors à l’idée de déficience celle de potentiel, une révolution du regard et de la pensée. Dans l’eau des piscines, François devient semblable aux murènes, créa­tures d’apparence monstrueuse réfugiées dans les anfractuosités de la roche, mais somptueuses et graciles aussitôt qu’elles se mettent en mou­vement.

L’œuvre d’Ovide évoque tour à tour les méta­morphoses punitives qui emmurent les êtres et celles qui les délivrent. François connaît l’une puis l’autre, l’impuissance face à la tragédie que l’existence lui impose, mais aussi et surtout une mutation patiente, solaire, qui l’ouvre à des possibles insoupçonnés.’’

Autres contributions de...

Plus d'informations sur Valentine Goby