Trois pièces radiophoniques
EAN13
9782267021851
ISBN
978-2-267-02185-1
Éditeur
Christian Bourgois
Date de publication
Collection
Titres
Nombre de pages
144
Dimensions
17,8 x 10,7 x 0,9 cm
Poids
122 g
Langue
français
Langue d'origine
allemand
Code dewey
832.912
Fiches UNIMARC
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Trois pièces radiophoniques

De

Traduit par

Christian Bourgois

Titres

Indisponible
Les trois pièces que rassemble ce recueil sont des travaux réalisés par Walter Benjamin pour la radio, peu avant son exil. Ils articulent plusieurs plans fondamentaux de son expérience. Tout d’abord, ils donnent une dimension pratique à la question des moyens de reproductibilité technique abordée quelques années plus tôt. Ensuite, ils sont contemporains du rapport à Brecht et par conséquent à la question de la possibilité d’un théâtre didactique moderne. Enfin, ils sont, et la pièce consacrée à Lichtenberg notamment, à mettre au compte de cette activité de sauvegarde que, parallèlement à sa grande exploration du Paris de Baudelaire, Benjamin allait entreprendre. Il ne pouvait accepter qu’avec l’usage nazi de la langue et de la culture, ce soit toute une culture, justement, qui soit ensevelie.

Walter Benjamin est un philosophe, journaliste, critique littéraire, critique d'art et traducteur allemand, rattaché à l'école de Francfort. Il naît à Berlin en 1892 de parents juifs. Là, il participe activement au «Mouvement de jeunesse» antibourgeois. Il rejoint également le mouvement « Le commencement » ; c’est l’occasion pour lui de publier ses premiers textes sous le pseudonyme d’Ardor. Il fait des études de philosophie à l'Université de Berlin en 1912 et soutient sa thèse sur la critique d'art à l'époque romantique en 1918 à l'Université de Berne. Il commence à traduire Baudelaire en 1914. Dans les années 1927-1930, il se lie d’amitié avec Horkheimer, Adorno, et Brecht. La présence hitlérienne le pousse à effectuer de nombreux voyages, notamment en France. Il traduit alors Proust et Balzac. Il s’exile définitivement en 1933. Il tente de quitter l'Europe pour les États-Unis en 1940. Mais la nuit de son arrivée en Espagne, il est arrêté et se suicide en absorbant une dose mortelle de morphine, pensant que les autorités espagnoles allaient le livrer à la Gestapo.

L’œuvre de Walter Benjamin vient d’entrer dans le domaine public. C’est l’occasion de republier – au format poche, dans la collection « Titres » – cinq livres de cet auteur parus précédemment en grand format chez Christian Bourgois.

Du 5 novembre 2011 au 5 février 2012, le Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme consacrera une exposition à Walter Benjamin.

« Trois pièces radiophoniques se veulent un exercice didactique, vaguement brechtien, un modèle de vulgarisation cherchant à transmettre à l’auditeur “un savoir réellement vivant et non seulement une vivacité abstraite, invérifiable, générale”. En résulte une “conversation de fantômes”, une mosaïque de faits et, pour ainsi dire, d’éclats du passé, cherchant à restituer la tessiture du XVIIIe siècle allemand, puis de la transition vers le Romantisme. » (Patrick Mauriès, Libération)

« C’est sous l’influence de [Brecht] qu’ont été rédigées, à la veille de l’avènement du nazisme, les Trois pièces radiophoniques que Bourgois publie dans une délicieuse petite édition, impeccablement traduites par Rainer Rochlitz. Benjamin y emploie certaines techniques des Lumières et du montage surréaliste afin de communiquer au public l’étincelle de la grande période de l’histoire de l’esprit allemand, esprit dont il montre qu’il avait été enfoui sous un fatras de fadaises. Plus fraîche encore que l’astucieuse Ce que lisaient les Allemands à l’époque où leurs auteurs classiques écrivaient est la pièce consacrée à l’un des auteurs favoris de Benjamin, le spirituel physicien de Göttingen Lichtenberg, dont la vie est ici observée par des extraterrestres disposant, en plein dix-huitième, de la technologie de l’âge de la radio. Combien on aimerait entendre cette pièce sur France Culture ! » (Dolf Oehler, La Quinzaine littéraire)

« Trois pièces radiophoniques […] furent écrites par Benjamin au point culminant de l’influence exercée par Brecht. Il s’agit non seulement de réfléchir sur la possibilité d’un théâtre épique, mais aussi de montrer comment l’héritage démocratique allemand était à l’opposé de la bouillie sanglante exaltée par les nazis sous le titre de “germanité”. Aussi n’est-il pas étonnant d’y retrouver, comme protagonistes, certains des plus grands symboles de la culture allemande. On les rapprochera naturellement de ses Lettres d’Allemands qui, publiées en exil, poursuivaient le même but. » (Jean-Michel Palmier, Révolution)
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