- EAN13
- 9782266320405
- ISBN
- 978-2-266-32040-5
- Éditeur
- Date de publication
- 10/11/2021
- Collection
- Documents récits essais
- Nombre de pages
- 304
- Dimensions
- 17,9 x 11 x 2,5 cm
- Poids
- 250 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Offres
Un témoignage poignant sur les camps de concentration, racontée par celle qui les a vécus.
" La guerre avait fauché une génération. Nous étions effondrés. Mon oncle et ma tante avaient beau être médecins, ils ne possédaient plus rien. Leur clientèle avait disparu. Leur maison avait été pillée. Leurs économies avaient fondu. Le lendemain de mon arrivée à Paris, comme ils n'avaient ni argent ni vêtements à m'offrir, c'est une voisine qui m'a secourue avec une robe et des sous-vêtements.Il régnait dans la maison une atmosphère de désolation.Il n'y avait plus le moindre meuble. Les miroirs avaient été volés, à part ceux qui étaient scellés aux murs et que les pillards n'avaient pas pu emporter.Je faisais ma toilette matinale devant un miroir brisé par une balle. Mon image y apparaissait fissurée, fragmentée.J'y voyais un symbole.Nous n'avions rien à quoi nous raccrocher. Ma sœur Milou était gravement malade, mon oncle et ma tante avaient perdu le goût de vivre. Nous faisions semblant de vouloir continuer. "
Simone Veil raconte son enfance, sa déportation, et l'impact de cette épreuve dans sa vie.
Récit recueilli par David Teboul.
" La guerre avait fauché une génération. Nous étions effondrés. Mon oncle et ma tante avaient beau être médecins, ils ne possédaient plus rien. Leur clientèle avait disparu. Leur maison avait été pillée. Leurs économies avaient fondu. Le lendemain de mon arrivée à Paris, comme ils n'avaient ni argent ni vêtements à m'offrir, c'est une voisine qui m'a secourue avec une robe et des sous-vêtements.Il régnait dans la maison une atmosphère de désolation.Il n'y avait plus le moindre meuble. Les miroirs avaient été volés, à part ceux qui étaient scellés aux murs et que les pillards n'avaient pas pu emporter.Je faisais ma toilette matinale devant un miroir brisé par une balle. Mon image y apparaissait fissurée, fragmentée.J'y voyais un symbole.Nous n'avions rien à quoi nous raccrocher. Ma sœur Milou était gravement malade, mon oncle et ma tante avaient perdu le goût de vivre. Nous faisions semblant de vouloir continuer. "
Simone Veil raconte son enfance, sa déportation, et l'impact de cette épreuve dans sa vie.
Récit recueilli par David Teboul.
S'identifier pour envoyer des commentaires.
Autres contributions de...
-
C'était génial de vivreDavid Teboul, Isabelle Wekstein-Steg, Marceline Loridan-IvensLes Arènes15,00
-
Boris Mikhailov - J'ai déjà été ici un jour, [entretiens avec] Boris MikhailovBoris Mihajlov, David TeboulPresses du Réel26,00
-
Un long cri silencieux - OEuvres de Pierre Fertil, déporté au camp de concentration de NeuengammePierre FertilLe Cherche Midi26,50