Foule ouverte asphalte

Le livre : Texte de quatrième de couverture :La patience des peuples est-elle sans limites ? Lit-on dans le Discours de la servitude volontaire d’Étienne de la Boëtie. On peut aussi dire que la hiérarchie des valeurs, celle de l’idéal ou de la contrainte, change d’échelle en cours de route. En deux mots, qu’est-ce qui peut pousser un écrivain à « prendre la route » ? Foule ouverte asphalte représente non seulement une tentative de sortir l’écriture de sa routine, et de rompre avec une poésie piégée par le simulacre, mais peut-être aussi une tentative d’arrêter d’écrire : un poète évoque ici son expérience de cinq millions de kilomètres en poids lourds, dans une sorte de résidence tournante libre qui n’exclut à l’évidence pas l’ascétisme renforcé de la discipline consentie.* * *Extrait de l’introduction « 1 / Dehors » : […] Ce livre est une lettre, sinon plusieurs. Il m’est étrange d’être là, devant toi, je veux dire : de rajouter ces mots devant les tiens. Mais c’est pour dire que les mots qui suivent sont écrits dans l’échange, que tes mots sont venus comme des réponses, mais à des questions qui se posent plus encore après qu’avant, et « qui appartiennent à tous ». Oui, ce livre n’est fait que de lettres : c’est un livre-lettre. C’est donc un livre et il a un commencement. Pour que je situe le début, il faut que je le retrouve et que je le nomme. Je le repère dans une autre missive, reçue de toi en novembre 2007. Notre correspondance, longtemps régulière depuis 1992, s’était étirée vers le début des années 2000, jusqu’à, presque, se rompre. Lorsque ton récit Le Fils en trop est paru, en 2007, le bouleversement de la lecture m’a conduit à reprendre contact, pour échanger simplement la lecture du récit contre quelques nouvelles. Alors, ta réponse a restitué au temps un nouveau et surprenant visage […]Jean-Luc Bayard