Roland Barthes ou l'image advenue
EAN13
9782754107228
ISBN
978-2-7541-0722-8
Éditeur
Hazan
Date de publication
Collection
Bibliothèque Hazan
Nombre de pages
144
Dimensions
21 x 14,2 x 1,2 cm
Poids
224 g
Langue
français
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Roland Barthes ou l'image advenue

De

Hazan

Bibliothèque Hazan

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- La « leçon de l’art » que Barthes retient de son commerce constant avec les œuvres d’artistes contemporains (Cy Twombly, Daniel Boudinet, Bernard Réquichot) ou anciens (Saenredam, Arcimboldo) a permis de développer une réflexion singulière sur le fonctionnement des images. En élaborant des notions comme la « signifiance », le « troisième sens » ou le fameux « punctum » afin de traduire les effets que les images provoquaient sur lui, Barthes a composé une véritable esthétique qu’il est temps de lire avec autant de sérieux que de plaisir.

Au Roland Barthes critique, celui des analyses littéraires des Essais critiques, du Sur Racine ou des constructions théoriques nourries par la linguistique et le structuralisme comme le Degré zéro de l’écriture, S/Z, le Système de la mode ; au Roland Barthes écrivain, sachant mêler, avec une originalité inimitable, fiction et réflexions analytiques dans le Roland Barthes par Roland Barthes ou les Fragments d’un discours amoureux, il faudrait ajouter un Roland Barthes, moins connu et moins analysé, celui de l’ « amateur » d’art. Il n’aura pas fallu attendre son dernier livre, La Chambre claire, pour savoir que Roland Barthes aimait les œuvres d’art visuel et qu’il pratiquait lui-même, avec grand plaisir et sérieux, la peinture. Dès ses premiers textes rassemblés dans les Essais critiques, il associe à des études sur Tacite, Chateaubriand, Baudelaire ou Robbe-Grillet, un essai sur Pieter Saenredam avec lequel il ouvre un recueil pourtant consacré à la littérature. Tout au long de son œuvre, que cela soit sous la forme de préface de catalogues consacrés à des artistes contemporains (Bernard Réquichot, Daniel Boudinet, Cy Twombly), d’articles sur des artistes classiques (Arcimboldo, Artemisia Gentileschi) ou de réflexions plus générales sur l’art (le kitsch, le cinéma, l’abstraction, la musique), Roland Barthes a accordé une attention toute particulière aux images. Elles étaient, à ses yeux, bien plus qu’un passe-temps, un délassement intellectuel qui l’éloignait de son véritable travail critique. L’image, et l’imaginaire qui lui est lié, possède une vertu que le texte ne semble pas pouvoir revendiquer : mêler le langage expressif au discours critique, faire émerger la « substance sous le concept » et pousser la question de la signification jusqu’à sa limite la plus extrême. Sans s’embarrasser des règles méthodiques dictées par l’histoire de l’art, en se voulant « sauvage et sans culture » devant ces œuvres d’art qui venaient à lui comme par « inadvertance », qui l’incitaient à l’ « aventure », Roland Barthes a élaboré une « esthétique » qui demeure une des plus singulières et utiles contributions à l’étude des images. Le « troisième sens » et son corrélat, la « signifiance » (cet « au-delà » du sens), l’ « imaginaire de l’image » ou bien encore le célèbre couple Punctum/ Studium avec lequel il précise la dimension subjective de tout commerce avec les œuvres sont autant de propositions méthodiques que l’auteur reconsidère attentivement afin de tirer toute la force heuristique de cette « leçon de l’image » à laquelle nous convie Roland Barthes.
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