L'année 1855

1855 est l'année où la France organise sa première Exposition universelle. 1855 est aussi l'année où paraissent Aurélia, Histoire de ma vie et dix-huit poèmes des Fleurs du mal dans la Revue des deux mondes. L'exploration de toute la production imprimée permet d'aller plus loin, montrant les écrivains inquiets du triomphe de la science et de l'industrie. Les mutations de l'édition et de la presse, la naissance de la photographie, le succès de la vulgarisation scientifique, l'essor de la psychologie et de l'anthropologie, les débats autour d'une nouvelle conception de l'histoire obligent chacun à prendre position. Se murera-t-on dans le silence ? Se repliera-t-on sur l'antique ? Se ralliera-t-on au réalisme ? Exaltera-t-on la fantaisie ? Chantera-t-on le monde moderne ? Dans ce volume, historiens, spécialistes de l'art, chercheurs en littérature tentent de répondre à ces questions en pratiquant « une sociocritique des totalités » (Henri Mitterand).