Lydie B.

13,50
Conseillé par (Libraire)
21 mai 2018

Sur les traces d'un explorateur Nîmois

Dans les années 1970, JJ Salgon était enseignant en Algérie ; comme il n’avait pu emporter que peu de bagage donc peu de livres, il fréquentait les brocanteurs à la recherche de livres anciens ; un jour, il tombe sur un ouvrage du XIXe « journal des voyages et des aventures de terre et de mer ». Il est très vite surpris d’y apprendre la présence d’un certain Arthur Rimbaud à Harar en Ethiopie cent ans plus tôt, il n’était qu’un inconnu à cette époque, ou tout au plus un aventurier espérant faire fortune sous le soleil d’Afrique.
L’auteur sera encore plus étonné de découvrir qu’à la même période, un explorateur nîmois, Paul Soleillet s’y trouvait également, celui-ci envoyé en mission par le gouvernement français pour explorer le Sahara.
Il était un ardant défenseur du projet de chemin de fer transsaharien, dont seulement 160 km seront réalisés sur les 2000 prévus.
Ces dernières années, lors de 2 voyages de recherche sur place, JJ Salgon s’est immergé dans ses contrées d’Abyssinie pour nous transmettre les errances de Soleillet et de Rimbaud, leurs connivences aussi et les trafics de tout genre auxquels ils ont participé. Il nous retranscrit ses découvertes mais il tisse aussi probablement les belles rencontres qu’il a imaginées entre les deux hommes.
A cette époque-là, si Soleillet était connu bien davantage que Rimbaud, les choses se sont inversées aujourd’hui et bien peu de Nîmois ont entendu parler de cet explorateur, même si une rue de Nîmes porte son nom.

Conseillé par (Libraire)
21 mai 2018

Tendresse pour cœurs meurtris

Dans « La soie du Sanglier » l’auteure nous emmène dans le Périgord Noir, aux côtés de Bernard, un homme d’une cinquantaine d’années désœuvré depuis la mort de sa mère et qui depuis n’a cessé d’être en désaccord avec son père. Cet homme est un rustre agriculteur aisé qui ne supporte pas la façon de vivre de Bernard. Bernard vit dans un garage dans une grande simplicité.
Il est éperdument amoureux d’Isabelle, et lorsqu’elle le quitte il est envahi d’un immense sentiment de solitude. Il en veut encore plus à son père qui n’a rien fait pour qu’elle reste. Bernard fréquente les bars et les fêtes de village et se console dans l’alcool.
Il accompagne régulièrement le groupe de chasseurs pourtant c’est un admirateur de la nature et il aime le silence apaisant des forêts. Les autres chasseurs ne l’apprécient pas beaucoup car il leur fait respecter le gibier. Il est trop droit, il les dérange, on se moque de lui et de sa grande sensibilité. Un jour dans les bois sauvages où il se réfugie, il va rencontrer Marie qui se ressource elle aussi au bord de la rivière et peint avec des pinceaux de soie de sanglier aussi doux que les petits marcassins que Bernard a sauvé de la sauvagerie de ses congénères et qu’il élève dans son jardin.
Marie est plus âgée que Bernard, elle souffre de douleurs que Bernard pourra soulager grâce à ses mains qui ont le don de soigner.
L’espoir et une grande tendresse vont trouver place dans leurs cœurs meurtris malgré les nombreuses années qui les séparent.
Un très joli roman rempli de poésie et de douceur, où la nature amène l’apaisement dans notre monde saturé de rudesses et d’ingratitudes.

Conseillé par (Libraire)
21 mai 2018

L'apocalypse à Nîmes

Nîmes vit une scène d’apocalypse, dévastée par des pluies torrentielles. Alors que Paul Bénévent, un auteur à succès, désespéré par le décès de son épouse, envisage de mettre fin à ses jours, il est ramené dans la réalité de la vie par la sonnerie de son portable. Son voisin lui apprend que le corps d’un homme a été retrouvé dans son jardin, probablement noyé comme de nombreuses victimes dans la ville. Quand l’inspecteur Salinque arrive sur les lieux, il comprend rapidement qu’il se trouve devant une scène de crime. Pour s’innocenter, Paul va devoir mener sa propre enquête car tout l’accuse. Une belle et mystérieuse inconnue le dirigera dans les vestiges du passé.
Un excellent roman policier qui nous tient en haleine jusqu’à la dernière page que je vous conseille vivement si vous aimez le suspense, et des faits qui paraissent mystérieux mais inspirés de faits réels.

25,90
Conseillé par (Libraire)
21 mai 2018

Après la disparition de son compagnon au large de Bali, Charles à l’idée de s'emparer des techniques artistiques de son ami pour redonner du sens à son travail. Chirurgien esthétique, il se lasse d’inscrire les mêmes critères de beauté sur le visage de ses patients.
Alors que de son vivant, les toiles d'Egon n’intéressaient plus aucun galeriste, leurs valeurs flambent après sa mort. Les collectionneurs s’arrachent ses étonnants portraits distordus. Charles revient rapidement sur ses réticences et accepte de vendre toutes les toiles qui lui restent en profitant de cette aubaine pour ouvrir sa clinique.
Un endroit où les patients pourraient attendre de la chirurgie une toute autre vision de l’esthétique.
Quand l'image de soi renvoyée par le regard des autres provoque un mal être, pourquoi ne serait-il pas possible de modifier cette beauté sans faille qui n'attire que la convoitise ou la jalousie. Si le peintre a su apporter une singularité déconcertante à ses toiles, le scalpel tiendra lieu de pinceau au chirurgien.

Valérie Gans décrit avec brio les travers de notre société où les manipulations et la cupidité dirigent les hommes. Un roman qui questionne sur le sens de la Beauté.

Sabine Wespieser Éditeur

19,00
Conseillé par (Libraire)
21 mai 2018

Déroutes haïtiennes

Un rythme de thriller envoûtant où évoluent des personnages qui composent avec les contradictions du pays : La beauté et la poésie de cette île des Caraïbes ne cesse de se confronter à la violence, la corruption et la mort.
Le roman commence par une lettre que le juge Raymond Berthier a laissée à son épouse. Il vient d’être assassiné sur contrat parce qu’il a voulu en savoir trop.
Son beau-frère Pierre, veut élucider le meurtre, il n’en peut plus d’être dans cette complicité silencieuse, il va devoir agir, mener son enquête, il veut comprendre ce qui est arrivé à Raymond.
Tout comme Brune, la fille du juge, elle est chanteuse de cabaret, elle a une rage de vivre et de liberté. Son petit ami Cyprien, jeune stagiaire dans un cabinet d’avocats de la ville ne supporte plus l’enchaînement de malheurs, lui qui a été élevé par sa mère dans un quartier de misère, il veut à tous prix se sortir de cette ornière et faire carrière, c’est son unique but. Il voudrait influencer Brune au silence et à la résignation. Dans ce pays, ce chaudron de corruption, si tu veux survivre, il faut savoir obéir et se taire.
Quand Francis, un journaliste français arrive en ville pour faire un reportage, il tombe immédiatement sous le charme de Brune. Auprès de Francis, le Blanc, d’Ezéchiel, l’étudiant poète, et de Ronny l’universitaire américain, Brune va trouver le réconfort et le courage de poursuivre sa route.
Une écriture affûtée, puissante, d’une violente beauté, qui restitue parfaitement l’ambiance de Port-au-Prince. Yanick Lahens nous entraîne dans une trépidante intrigue où la violence côtoie la réalité de la vie haïtienne, mais elle nous montre aussi la volonté de certains Haïtiens de se sortir de ces situations et décrit ses personnages avec une grande tendresse. Une auteure qui parle de son pays sans fard et sans crainte.