Étoiles Vagabondes ..

Ariella Prince Guttman

La Pastèque

16,00
Conseillé par (Libraire)
2 mars 2022

Un sublime album, tendre et émouvant

Où que tu sois est le nouvel album d'une illustratrice que nous apprécions particulièrement, Geneviève Godbout, qui a notamment illustré "Gâteau aux pommes" et "Rose à petits pois". Ici, il s'agit d'une véritable célébration de l'amour parental et de la connexion entre un parent et son enfant. Nous suivons, grâce à un parallèle très bien mené, une mère et sa fille tout au long de leur journée, alors qu'elles sont séparées, l'une étant au travail et l'autre à l'école. Chacune trouve du réconfort à penser à l'autre, à leurs petites habitudes et à leurs retrouvailles. Un sublime album, plein de douceur et d'émotion, qui montre que l'amour transcende le lieu, et que nous n'avons pas besoin d'être ensemble pour être présents l'un pour l'autre.

« Peu importe où tu seras... Je penserai à toi. Je t'enverrai un bisou. Tu me le renverras. »

Bayard Jeunesse

13,90
Conseillé par (Libraire)
2 mars 2022

Un policier adolescent glaçant et déroutant

Ce roman policier pour adolescents nous plonge au sein de deux temporalités : l’une en 1910, et l’autre à notre époque, mais toutes les deux sont étroitement liées… En 1910, nous suivons Marie Legay, une jeune danseuse classique qui, tous les jeudis, après ses cours de danse, pose pour le peintre Odilon Voret. C’est un homme sombre, intimidant, qui peint au couteau et qui terrifie la jeune femme, mais elle a besoin de ce revenu pour vivre… Ce soir-là, Marie sera assassinée. Une décennie plus tard, deux étudiants en art, Antonin et Elisabeth, remarquent avec stupeur que la jeune fille qui pose pour leur classe de dessin porte au niveau du cœur d’étranges cicatrices, semblables à des coups de couteau. Peu de temps après, Antonin découvre au musée d’Orsay un tableau d’Odilon Voret, représentant une jeune fille assassinée de cinq coups de couteau… La jeune femme a-t-elle un lien avec Marie Legay ? Et qu’est-il réellement arrivé à cette dernière ? Commence alors une dangereuse enquête à travers le temps, qui va mener les trois jeunes gens bien plus loin qu’ils ne le pensaient, jusqu’à la résolution d’un crime…

Un thriller adolescent parsemé de références artistiques, qui nous tient en haleine jusqu’à la fin par ses nombreuses révélations et retournements de situations. Hantés par ce mystère, un triangle amoureux d’apprentis artistes tente d’en démêler les secrets et de résoudre ce crime classé sans suite… Son intrigue originale et déroutante nous plonge dans l’épouvante par le biais de cet étrange tableau qui représente, avec un réalisme qui fait froid dans le dos, le portrait d’une jeune femme assassinée. Une narration élégante, une ambiance glaçante, des dialogues malicieux, un récit entre fantastique et policier pour s’émouvoir et frissonner, tout comme l'art sait bien le faire !

A lire à partir de 13 ans.

Éditions des femmes-Antoinette Fouque

20,00
Conseillé par (Libraire)
19 février 2022

Un roman magnifique, puissant et surprenant

Jeanne est mère d’un adolescent, séparée d’un mari qui la rabaissait, enseigne l’allemand. Dans sa vie, Jeanne est transparente. Elle est perdue « (…) une modification de l’air autour d’elle, plus opaque et ombreux, petit à petit lui a rendu plus difficile d’avancer, de respirer, de parler même. Insensiblement, elle a perdu confiance en tout, et la vie ne fait plus sens. Sans doute y avait-il une faille, venue de l’enfance, que le temps et quelques mauvaises rencontres n’avaient fait qu’agrandir et creuser, entre sa tête et son corps, entre son monde et celui des autres, entre elle et la vie. »
Jeanne est aussi écrivaine. Elle n’a pas publié depuis quelques temps. « Longtemps, elle a cru que l’écriture serait une manière de résistance. De réparation. Mais s’il y avait de l’irréparable ? Si écrire arrachait la croûte et creusait la plaie ? Si écrire était un processus infectieux, au contraire ? Si écrire plongeait ses crocs dans le mou du monde, bien plantés dans ses poumons crus et sanguinolents ? On n’écrit jamais que pour remonter le temps. Mais c’est fini, Jeanne n’aspire plus qu’à se laisser flotter au gré du courant. (…) Si seulement quelque chose ou quelqu’un, un inconnu peut-être, pouvait lui proposer enfin, quelque chose de nouveau ! »
Christophe Lambert travaille dans l’édition et vient de perdre son meilleur ami, écrivain. Il est le légataire de son tout dernier manuscrit fraichement achevé. Ce qui lui donne une idée : créer une maison d’édition dont le créneau sera de n’éditer que des textes posthumes. Ainsi naissent les « Editions thanatographes ». Jeanne croise Christophe sur un salon. Mais qui sont-ils réellement ? Que se cache-t-il derrière eux ?

Dans ce roman « poupées russes », porté par une écriture si puissamment émouvante et sensuelle que les larmes affleurent, l’esprit est éveillé, Ella Balaert nous offre une réflexion profonde sur la dualité de la réalité et de l’apparence, l’imbrication entre le « vrai réel » et le « réel rêvé ». Comment les « mots, ça vous enrobe le réel, pour le meilleur et pour le pire ». Et comment cette dualité et cette imbrication construisent nos vies et posent la question de savoir si ce chemin d’existence n’est fait que de coïncidences ou bien relève du destin. « L’histoire du hasard nous mènerait bien quelque part », comme le chante si bien Nawel Ben Kraïem (« Neuf mois », album Délivrance).

Un roman magnifique, puissant et surprenant qui, une fois refermé, laisse trotter comme une petite note dans la tête : de ces permanentes, diffuses, et parfois inconscientes oscillations nos existences sont traversées, inlassablement.

18,50
Conseillé par (Libraire)
16 février 2022

Une plongée dans les années 30 passionnante !

Après Sous un ciel d’or, Laura Wood nous replonge dans l’aristocratie anglaise avec Sous des flocons d’argent !

Dans ce second tome – qui peut se lire indépendamment du premier – nous retrouvons Freya, la petite sœur de Lou, en 1931. A 18 ans, elle décide du jour au lendemain de quitter la ferme familiale des Cornouailles pour suivre son rêve d’enfant – celui de devenir comédienne. Elle se rend alors à Londres rejoindre sa sœur qui pourra l’héberger, mais sans aucune expérience ni plan pour atteindre son objectif. Heureusement, dans le train qui la conduit à la capitale, Freya fait la rencontre de Kit, un futur dramaturge qui travaille au sein d’une compagnie de théâtre sur le point de démarrer une tournée dans toute l’Angleterre. La jeune femme va alors saisir cette chance et va tout faire pour se faire une place dans ce tout nouveau monde, entraînée au gré des tournées. Mais les rêves peuvent parfois être décevants, et la magie de la scène peut cacher bien des choses…

Un roman qui nous plonge directement dans les années 30, à la suite d’une jeune femme indépendante et sûre d’elle et de ce qu’elle désire. Nous la suivons pendant la poursuite de son rêve pour devenir actrice, lors de sa première entrée dans l’univers du théâtre. Entraînée dans la tournée d’une pièce de théâtre d’un grand dramaturge, elle va se familiariser avec cet univers, et découvrir ce qui se cache derrière les paillettes – les répétitions épuisantes, la pression de la concurrence, les critiques des journalistes, la dépression… Mais elle va aussi faire des rencontres qui vont changer sa vie, amoureusement et amicalement, de qui elle va beaucoup apprendre et qui vont lui permettre de toucher son rêve du bout des doigts, tout en découvrant ce dont elle rêve réellement et ce pour quoi elle est douée. Une très belle histoire d’amour, d’amitié et d’émancipation, dans un microcosme où évoluent différents personnages complexes et attachants dont les désirs, rêves et sentiments s’entremêlent. Un roman passionnant et émouvant que l’on ne veut pas quitter, et qui montre que les rêves méritent d'être poursuivis, même s'ils peuvent se transformer tout au fil de la vie...

A lire à partir de 13 ans !

Laura Hedon

"Pourpenser Éditions"

18,00
Conseillé par (Libraire)
15 février 2022

Une fable écologique sous forme d'une BD douce et savoureuse !

Ugo est un jeune garçon qui fait partie des Kalapoutous, un peuple vivant sur Unikarb, le seul arbre de leur petite planète. Ils ne le savent pas encore, mais leur planète verte se meure à cause de leur surexploitation. Alors que la vie d’Ugo est loin d’être celle dont il rêvait, rythmée par un travail qui ne le passionne guère, il va malgré lui plonger dans une folle aventure au sein d’un autre peuple dont il ne connaissait pas l’existence, les Kalazofs. Là-bas, il va découvrir un tout autre mode de vie, en harmonie avec la nature. Voyant les choses sous un point de vue différent, Ugo comprend vite que son peuple a commis une terrible faute… Mais, si l’on ne peut pas revenir en arrière, on peut saisir sa chance de tout recommencer en prenant en compte les erreurs du passé !

Une BD jeunesse aux illustrations douces, adorables et pleines de vie qui met en scène une véritable fable écologique. Elle dénonce entre autres la surexploitation de la nature, notamment la déforestation, la situation des petits éleveurs face aux grandes usines, la surpopulation - des faits qui détruisent notre environnement. Elle propose en contrepartie un mode de vie en harmonie avec la nature, sain pour chacun. Un véritable univers, doux et passionnant, s’ouvre à nous sur Unikarb, avec cette multitude de petits personnages tous très différents mais qui vivent en paix et dans le respect de chacun, et qui n’hésitent pas à s’entraider pour survivre et surtout sauver leur planète si chère à leur cœur.

Un récit aventureux qui véhicule d’importants messages, notamment la nécessité de s’entraider pour sauver l’environnement, au travers du personnage d’Ugo, un jeune garçon ambitieux et rêveur, qui aspire à un monde plus grand et plus beau.

A lire à partir de 6 ans !