Virginie S. (Libraire)

5 décembre 2019

Un récit lumineux...

Alors qu'elle vient de perdre son père, la narratrice doit procéder à l'inventaire de la maison familiale aussi bien qu'à l'inventaire des souvenirs qui la lient à cet homme. Tâche d'autant plus ardue que le bonhomme fût insaisissable, personnage ambivalent aux multiples facettes. Anne Pauly réussit avec brio à rendre un hommage émouvant et drôle à ce père en soulignant les mille détails (absurdes ou insignifiants) qui font une vie. Elle signe avec ce premier roman un récit original et lumineux à découvrir absolument.

30 septembre 2019

Un premier roman admirable

Il est des moments dans une vie de lecteur, où l’on a la certitude de tenir entre ses mains un chef-d’œuvre littéraire. La découverte du roman de Regina PORTER est l’un de ces instants de grâce.
D’une grande subtilité narrative et romanesque, cette fresque nous embarque pour un voyage au long cours : soixante ans de l’Histoire américaine sont évoqués à travers les destins entrecroisés de deux familles, l’une noire et l’autre blanche. La construction en patchwork nous offre une saga familiale ambitieuse et fragmentaire. A la fois pièce de théâtre (Shakespeare n’est jamais loin), récit, introspection, conversation entre texte et photographies en noir et blanc de scènes d’une époque révolue. Un premier roman admirable à travers la radiographie brillante, émouvante et parfois truculente des Etats-Unis.

par Sylvie Morel

Opus 77

Viviane Hamy

19,00
30 septembre 2019

Brillant...

Genève : Ariane Claessens, pianiste de renommée internationale, s’apprête à jouer aux funérailles de son père, chef d’orchestre réputé et tyran domestique. Elle n’interprètera pas Schumann comme annoncé, mais l’Opus 77, concerto pour violon de Chostakovitch, en hommage à son frère, violoniste virtuose reclus depuis des années dans les montagnes suisses.
Ariane va jouer sa partition au lecteur sous forme de flash-backs aléatoires et nous raconter l’histoire complexe de sa famille, son histoire. A l’image du jeu de sa narratrice, ce roman est techniquement brillant. Les émotions sont bridées, suggérées et font émerger chez le lecteur une mélancolie douloureuse d’une ineffable beauté.

par Sylvie Morel

30 septembre 2019

Tendre, mélancolique et tellement drôle !

Dans la prison de Montréal, Paul Hansen partage sa cellule avec Horton, un Hells Angels accusé de meurtre aussi cinglé que déjanté. Paul égrène ses souvenirs : sa jeunesse, ses parents, Winona son grand amour, Nouk sa chienne et sa vie de superintendant dans la résidence l'Exelsior où il répare tout ce qui lâche et s'abîme (hommes comme matériaux).
Paul est un doux, un gentil heurté par les injustices et la bêtise et quand il rencontre un spécialiste en la matière...
Quel bonheur de retrouver Jean-Paul Dubois au meilleur de sa plume, tendre, mélancolique et tellement drôle !

30 septembre 2019

Envoûtant !

Alors qu'elle vient de perdre son premier sang, Uqsuralik est séparée accidentellement de sa famille. Désormais seule sur la banquise, la jeune inuit doit partir à la rencontre des hommes, des animaux et des esprits pour survivre et accomplir son destin.
Ethno-roman, conte écologique, récit d'aventure, roman initiatique et magnifique portrait de femme, "De pierre et d'os" est un texte aux multiples facettes. Un texte puissant, poétique et magnétique.
Berangère Cournut nous ouvre une nouvelle fois la porte d'un ailleurs merveilleux, elle nous parle du peuple inuit avec beaucoup de pudeur et respect. Sans doute est-elle un peu chamane elle-même pour nous envoûter ainsi !