Caroline P.

Conseillé par (Libraire)
17 septembre 2012

Cercle

Un matin, Jean Deichel reste sur le quai quand le train de 8 h 7 démarre. Il ne retourne pas travailler. A partir de ce moment de rupture, sa vie, son corps seront irrémédiablement transformés. Désormais, contrairement à ceux qui l’entourent, il prend la décision non plus seulement de vivre mais d’exister, d’incarner sa vie qu’il nourrit d’errances dans Paris puis en Europe, de littérature et de femmes. Sa recherche est alors celle de la phrase parfaitement puissante et équilibrée qui serait capable de dire la vie en même temps que de la susciter : cette quête est l’événement permanent du livre. On peut découvrir ce roman ambitieux dont l’écriture, parfois poétique tente de recréer à chaque instant les sensations d’un homme qui se donne le temps du mouvement, de l’amour et de la quête de l’art.

Conseillé par (Libraire)
17 septembre 2012

Un homme

Qu’est-ce qu’un homme au fond ? Un corps et ses pulsions, semble nous dire Roth. Au début tout paraît glorieux, puissant et exaltant, c’est le temps du corps désirant, près à affronter tous les périls, à conquérir tous les possibles, puis les choses se dégradent. Petit à petit ce qui ronge l’homme et finit par le définir, c’est son corps souffrant, la maladie. Le génie romanesque de Roth est de faire de la chronique d’un bulletin de santé une oeuvre d’une force extraordinaire. Dans la veine de « la bête qui meurt », Philip Roth nous propose le dernier acte de son étude sur l’homme ordinaire : un homme à l’approche de la mort, son cheminement de la révolte à l’acceptation. Parmi ces pages, la prose réaliste de Roth atteint une force onirique incontestable, faisant de son pessimisme une œuvre vivifiante.

Conseillé par (Libraire)
17 septembre 2012

Le passé devant soi

Un jeune homme simple vit désormais reclus, loin des hommes, parmi des singes. Il croit depuis toujours communiquer avec l’esprit des animaux. Il en épouse la sauvagerie quand l’homme l’y pousse : au Rwanda il a appartenu au camp des bourreaux. Niko vit à Paris, recueillie par une famille française qui en a fait une élève brillante promise à un avenir radieux ; jusqu’au jour où tant de perfection et de conformité au modèle ébranlent au plus profond d’elle sa mémoire brisée par le massacre de sa famille : au Rwanda, elle a appartenu au camp des victimes. Entre désir d’oubli et nécessité du souvenir, les deux personnages de Gatore symbolisent les tensions extrêmes présentes au sein de la population rwandaise. Ce roman emprunte beaucoup et sans aucun artifice à la tradition du conte africain pour donner un aspect onirique à la prose de l’auteur mais aussi créer un espace où l’homme se réfugie après avoir commis ou subi l’insupportable… comme le désir d’un autre monde.

Conseillé par (Libraire)
17 septembre 2012

L’invention de la Vénus de Milo

En 1820 un modeste paysan grec exhume de son champ une statue brisée en son milieu : elle représente une femme à l'attitude mystérieuse et aux drapés provocants. L’énigme de son identité réveille petit à petit l'île de sa quiétude. Une myriade de personnages obscurs ou illustres se pressent alors autour de ce buste dénudé : rivalités personnelles et politiques feront de ce marbre un enjeu de haute lutte. À travers le récit de la découverte de ce qui deviendra un chef d’œuvre, l’auteur nous entraîne sur les grands chemins de l’histoire : rivalités entre bonapartistes et royalistes, enjeux diplomatiques, naissance du nationalisme grec contre l’occupant turc. Le roman restitue à merveille l’atmosphère d’une époque animée par le souffle de l’aventure, du romantisme et des révolutions. Takis Théodoropolis accumule les anecdotes et les détails avec un art consommé du récit épique et une distance ironique, qui rendent savoureuses les disputes autour de cette Vénus, trônant aujourd’hui souveraine au milieu du Louvre. Nous la regarderons désormais d’un œil nouveau !

Conseillé par (Libraire)
17 septembre 2012

Un brillant avenir

Deux femmes, une mère et sa belle fille se font face. La première se méfie de la seconde qui essaiera de l’apprivoiser : une histoire banale au premier abord. Mais ici il s’agit de plus que de la simple confrontation autour d’un fils et d’un mari chéri. C’est une farouche bataille autour d’un héritage qui commence, celui du rêve américain d’une émigrée roumaine qui refuse que son fils se laisse détourner de son devoir de réussite par une Française fascinante mais ignorante des sacrifices. Sans fanfare Catherine Cusset dresse un portait remarquable de justesse de deux femmes, appartenant à deux générations différentes. Un roman très bien construit, à l’écriture pleine de charme et de finesse.