Triste tigre, un livre qu'il faudrait lire absolument !
Pourquoi ? Parce que Neige Sinno, en racontant les viols répétés qu'elle a subi enfant, trouve la parfaite distance qui permet au lecteur de ne pas être KO debout et nous oblige à nous interroger (ainsi que la société) grâce à sa lucidité et à son exigence vis à vis d'elle-même.
C'est à la fois d'une grande sobriété et d'une force inouïe.

Serge Joncour retrouve les personnages du très beau Nature humaine et les confronte au monde inquiet et chamboulé du printemps 2020.
Les retrouvailles familiales houleuses, imposées par la crise sanitaire, permettent à l'auteur d'aborder ses thèmes privilégiés (rapport à la nature, à la modernité, écologie citoyenne...) de manière juste et touchante.
Un beau moment de vie contemporaine.

Qui sont les naufragés lorsqu'un rafiot de fortune s'abîme en mer et qui en porte la responsabilité ? Une opératrice désabusée, censée coordonner le sauvetage ? La bureaucratie insensible ? La société qui, amorale, envoie en mer des personnes sur des embarcations précaires ? Vincent Delecroix, avec brio et une grande distance, montre que nous sommes, peut-être, tous naufragés.
C'est un roman dur, un roman qui questionne l'humanité ! Un roman à lire absolument !

Pour vivre et peut-être, surtout pour mourir, le monde ne semble pas assez grand dans ce roman d’aventure. Entendez les sons d’un naufrage et la violence de la mer, sentez la puanteur des corps depuis trop longtemps partis sur les flots, goûtez aux douceurs exotiques de Goa et voguez à travers l’Atlantique, de Salvador de Bahia à l’inhospitalière Côte du Médoc ! Dans un grand souci du détail historique, Vincent Lespoux embarque son lecteur avec Fernando, Marie et Diogo, égéries des inexistants de l’Histoire !
Plongez dans les méandres de la route des Indes !

On a longtemps fait silence dans cette famille, il a suffit de la mort du patriarche et de quelques mots d’un oncle pour que tout change. Simon, déstabilisé dans sa vie intime, est à son tour le dépositaire du secret familial (mais est-ce vraiment un secret ?).
Sylvain Prudhomme évoque l’inconnu, l’absent, celui dont on ne parle jamais mais que tout le monde connaît.
Ce texte est tendre, apaisé et d’une grande douceur.