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    21 février 2011

    Il s’agit d’un premier roman et c’est ô combien délicat d’écrire noir sur blanc que je n’ai pas accroché à ce livre. En fait, je n'ai pas réussi à rentrer dans cette histoire et à trouver ma place…
    « Elle » raconte, prend à témoin une énigmatique femme de ménage. Sa femme de ménage qui vient tous les jeudis. Pas de mots inutiles échangés entre elles, juste le strict minimum. Elle a 37 ans, elle est veuve depuis peu et sans enfant. Elle habite dans une grande maison entourée d’un jardin. La maison où elle toujours vécu depuis qu’elle est née. Elle n’est pas seule car Marie-Jeanne, la jeune et belle cousine de son défunt mari s’est invitée à rester. Une relation sensuelle amoureuse naît entre les deux femmes mais elle voudrait que Marie-Jeanne parte et que tout cesse.

    Qui est cette femme ? Aux premiers abords, on dirait qu’elle se languit, nonchalante, qu'elle passe ses journées à attendre que le temps passe. Ce récit est une longue lettre adressée à sa femme de ménage. Elle ne connait rien d’elle mais c’est à cette femme silencieuse qu’elle se confie. Je me suis posée la question de savoir si cette femme de ménage existait ou si elle était le fruit de son imagination. Sa vie semble fade, triste, sans goût. Avec un mariage où l’amour s’était éteint. La mort accidentelle de son mari ne l’a ni plongée dans un immense désarroi ni dans le chagrin. Elle vit enveloppée dans ses souvenirs d’enfance et d’adolescence. Une mère distante, sèche. Un père affectueux. De trop, peut-être. Je n’ai pas compris si elle faisait allusion à un amour incestueux ou à des gestes déplacés. Marie-Jeanne est un rayon de soleil. Jeune et insouciante, elle se laisse porter par la vie. Mais sa présence l'envahit peu à peu et le désir fait place à une méchanceté froide. Je me suis sentie perdue dans ce récit, dans cette maison et dans cette relation avec Marie-Jeanne. Perdue, cherchant mon chemin entre ses souvenirs, ses fantasmes. Une confusion désagréable en ce qui me concerne. Je me suis demandée où elle m’emmenait. Le sentiment d’être mal à l’aise m’a mise sur la défensive. Et, je me suis sentie totalement étrangère à cette lecture.