Le cas Eduard Einstein

Laurent Seksik

J'ai Lu

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    16 septembre 2017

    Un problème non résolu

    « Avoir pour père le génie du siècle ne m’a jamais servi à rien ». L’auteur de cette phrase n’est autre que le fils d’Albert Einstein, Eduard, schizophrène dès l’âge de 20 ans, qui passa le restant de son existence, soit 35 années, dans des institutions psychiatriques. Son père avait dit de lui : « Mon fils est le seul problème qui demeure sans solution.»

    C’est le drame d’une incompréhension entre un père et son fils que raconte Laurent Seksik dans ce roman aux allures de triptyque : la voix d’Eduard prise entre les récits de son père et de sa mère, la première épouse d’Albert Einstein, Mileva Maric.

    Incompréhension mais aussi solitude d’un homme prodigieusement doué, emprisonné dans une maladie psychique qu’aucun traitement ne parvint à guérir;  mésentente d’un couple, Albert et Mileva, qui explosa laissant une femme amère et deux enfants jeunes, Hans-Albert et Eduard totalement désemparés; douleur d’une mère qui vit son cadet s’enfermer dans la psychose;  isolement d’un génie persécuté par les nazis, traqué par McCarthy, accusé tour à  tour d’être  juif, communiste, pacifiste et père de la bombe atomique. Laurent Seksik brosse le portrait d’êtres malmenés par les épreuves au cœur d’une époque troublée. Il porte aussi  un éclairage inattendu sur l’homme qu’était le génial physicien.

    En dépit de quelques longueurs dans les tout derniers chapitres, « Le cas Eduard Einstein »  s’inscrit dans la lignée de  l’excellent « Les derniers jours de Stefan Zweig ».

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