Descartes ou La félicité volontaire
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EAN13
9782130722762
Éditeur
FeniXX réédition numérique (Presses universitaires de France)
Date de publication
Collection
Épiméthée
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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Descartes ou La félicité volontaire

FeniXX réédition numérique (Presses universitaires de France)

Épiméthée

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Descartes a entrepris de détruire la pratique aristotélicienne de la
philosophie : à son savoir seulement probable, les Regulae, puis les Essais
opposent une science certaine d’objets clairs et distincts. Mais cette
instauration concerne aussi, peut-être même d’abord, l’idéal pratique
qu’Aristote ne cesse de viser dans les sciences théorétiques : le sage
parvient à la félicité par l’exercice même d’une connaissance si parfaite
qu’elle imite celle du dieu, qui pense sa pensée en acte et éternellement.
Descartes met décidément en crise la félicité par la contemplation, dont la
pensée médiévale avait hérité d’Aristote. Pourtant, une autre figure de la
félicité se dégage tout aussi indiscutablement de l’entreprise cartésienne :
la méthode, la certitude scientifique qu’elle permet et les principes
métaphysiques qui assurent l’une et l’autre restent, à chaque moment,
solidaires d’une attitude et d’une ambition proprement morales – la volonté
infinie aboutit à la générosité, où la considération du bon usage de notre
libre-arbitre permet le « contentement de soi-même ». Ainsi la philosophie
atteint-elle, pour Descartes aussi, à une félicité. Mais à une félicité
volontaire et non plus contemplative. On tentera donc d’abord de mesurer, dans
différents champs de la philosophie cartésienne, l’impact de la certitude
jusque sur les questions d’éthique ; ensuite, de souligner la référence
constante, quoique souvent implicite, de Descartes à la félicité telle
qu’Aristote la visait ; enfin, de suivre leur dialogue au fil conducteur de
leurs versions divergentes, mais complices, de l’admiratio et du thaumazein.
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