La République impériale. Politique et racisme d'état, Politique et racisme d'Etat
EAN13
9782213647234
Éditeur
Fayard
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

La République impériale. Politique et racisme d'état

Politique et racisme d'Etat

Fayard

Indisponible

Autre version disponible

Au tournant du XIXe siècle, les républicains favorables aux conquêtes
coloniales ont réussi là où leurs prédécesseurs avaient échoué. Entre 1871 et
1913, les possessions françaises en outre-mer sont passées de moins d’un
million de kilomètres carrés à treize millions. Quant aux « indigènes », leur
nombre a progressé de sept à soixante-dix millions en 1938. Extraordinaire
expansion. Elle est sans précédent dans l’histoire du pays qui, devenu la
seconde puissance impériale du monde après la Grande-Bretagne, est confronté à
des tâches multiples et complexes. Comment diriger un empire aussi vaste ? De
quels instruments politiques, administratifs, juridiques – le droit colonial
par exemple – et scientifiques la métropole a-t-elle besoin pour remplir les
missions nouvelles qui sont les siennes désormais ? Quelles orientations –
assimilation ou association – mettre en œuvre dans les territoires de la «
Plus Grande France » ?
Telles sont quelques-unes des questions auxquelles cet ouvrage entend
répondre. En effet, les conséquences de cette construction impériale sur les
institutions, la vie politique, l’enseignement supérieur et secondaire, les
sciences humaines, qui voient se développer en leur sein des sciences dites
coloniales consacrées par la création d’une Académie ad hoc, et la
littérature, mobilisée à des fins de propagande notamment, sont nombreuses. De
là le surgissement inédit d’une véritable République impériale dotée de
structures diverses, qui vivent par et pour les colonies, et d’un espace vital
impérial jugé indispensable au développement de la métropole et à la vie de
ses habitants.
Pour rendre compte de ce processus complexe et multiforme qui a longtemps
affecté l’État et la société civile, nous avons forgé le concept
d’impérialisation et eu recours à une approche dédisciplinarisée qui fait
appel à de nombreux textes philosophiques, politiques, juridiques et
littéraires.


Olivier Le Cour Grandmaison enseigne les sciences politiques et la philosophie
politique à l’université d’Évry-Val-d’Essonne. Il a notamment publié Les
Citoyennetés en Révolution 1789-1794 (PUF, 1992), 17 octobre 1961 : un crime
d’État à Paris (collectif, La Dispute, 2001), Haine(s). Philosophie et
politique (PUF, 2002), Coloniser. Exterminer. Sur la guerre et l’État colonial
(Fayard, 2005), et, avec G. Lhuilier et J. Valluy, Le Retour des camps ?
Sangatte, Lampedusa, Guantanamo… (Autrement, 2007).
S'identifier pour envoyer des commentaires.