- EAN13
- 9782213652337
- Éditeur
- Fayard
- Date de publication
- 04/2014
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Décidément, le monde n’est plus ce qu’il était... Il y a dix ans encore
horizon indépassable des relations internationales, la souveraineté peine à
maintenir ses positions face à l’émergence des valeurs communes à l’humanité
et à la globalisation de l’économie. A vrai dire, elle recule un peu partout :
de vieux Etats-nations doivent en sacrifier une partie pour s’intégrer à de
plus grands ensembles ; l’ingérence a de moins en moins besoin de se parer des
oripeaux des grands principes et passe à l’occasion pour un devoir ; certains
Etats ne parviennent plus à garantir l’immunité de leurs ressortissants, voire
de leurs anciens dirigeants... Bref, l’autorité des Etats n’est plus un dogme.
Cette mutation – considérable – n’ayant pas fini de produire ses effets, les
Etats gagneraient grandement à mener une politique moins brutale et moins
cynique. Au lieu de se cramponner au couple dépendance/coopération du temps de
la Guerre froide, ils pourraient, plus modestement, défendre celui que forment
l’autonomie et l’interdépendance. Sans doute doivent-ils aussi développer
l’esprit de responsabilité au détriment de la ruse (qui n’est rien d’autre que
la violence déguisée).
Beau programme pour le xxie siècle !
Bertrand Badie est professeur de science politique à l’Institut d’études
politiques de Paris. Il a publié chez Fayard Les Deux Etats (1987), L’Etat
importé (1992) et La Fin des territoires (1995).
Collection « L’espace du politique »
dirigée par Pierre Birnbaum
horizon indépassable des relations internationales, la souveraineté peine à
maintenir ses positions face à l’émergence des valeurs communes à l’humanité
et à la globalisation de l’économie. A vrai dire, elle recule un peu partout :
de vieux Etats-nations doivent en sacrifier une partie pour s’intégrer à de
plus grands ensembles ; l’ingérence a de moins en moins besoin de se parer des
oripeaux des grands principes et passe à l’occasion pour un devoir ; certains
Etats ne parviennent plus à garantir l’immunité de leurs ressortissants, voire
de leurs anciens dirigeants... Bref, l’autorité des Etats n’est plus un dogme.
Cette mutation – considérable – n’ayant pas fini de produire ses effets, les
Etats gagneraient grandement à mener une politique moins brutale et moins
cynique. Au lieu de se cramponner au couple dépendance/coopération du temps de
la Guerre froide, ils pourraient, plus modestement, défendre celui que forment
l’autonomie et l’interdépendance. Sans doute doivent-ils aussi développer
l’esprit de responsabilité au détriment de la ruse (qui n’est rien d’autre que
la violence déguisée).
Beau programme pour le xxie siècle !
Bertrand Badie est professeur de science politique à l’Institut d’études
politiques de Paris. Il a publié chez Fayard Les Deux Etats (1987), L’Etat
importé (1992) et La Fin des territoires (1995).
Collection « L’espace du politique »
dirigée par Pierre Birnbaum
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