Ni vous sans moi, ni moi sans vous
EAN13
9782246790358
Éditeur
Grasset
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Ni vous sans moi, ni moi sans vous

Grasset

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« On pourrait dire, si l’expression n’était pas si dévaluée, qu’il s’agit d’un
roman d’amour, ou plutôt d’un roman sur l’amour, sa présence, son absence, son
retour. C’est un peu La Ronde de Schnitzler, avec un dénouement plus
optimiste, et dans l’ambiance brève mais intense de cet Art Nouveau qui
fleurit en même temps à Paris, à Berlin, à Bruxelles. Abandonnée par sa mère
Évelyne – du moins le croit-elle – Julia ne s’en est jamais consolée et a
fait, à trente ans, un mariage idiot. Gérald, son père, sous des dehors
maussades, regrette aussi sa femme, bien qu’il ait pris une maîtresse, Tania.
Julia a deux amis homosexuels, Marc et Siggi, qui sont aussi ses voisins. Ils
habitent une étrange villa « La Pagode », construite par l’oncle de Marc,
Bram, au début du siècle. Ces deux jeunes gens s’aiment, semble-t-il, mais
Marc, d’un caractère anxieux, s’interroge sur son compagnon, plus jeune que
lui. Est-ce un caprice ? Est-il intéressé ? L’angoisse de Marc provient sans
doute du fait que sa mère, Jeanne, l’a toujours détesté. En secret, elle
aimait son beau-frère, Bram, le séduisant architecte, qui, lui, n’aimait que
son art, ce qui est aussi une forme d’amour, et ne s’est même pas aperçu des
sentiments passionnés de Jeanne, qui sont devenus de la haine, tant à l’égard
de Bram, maintenant mort, qu’à l’égard de Marc, fruit d’un bref égarement où
elle a entraîné l’architecte. L’annonce du mariage légal de Marc (qui a
surmonté ses doutes) et de Siggi augmente encore la colère de Jeanne qui
tente, mais sans y réussir, de l’empêcher. Tout se dénouera plus ou moins
grâce à Tania, peu intelligente mais généreuse, qui consulte un détective
privé et retrouvera Évelyne dont elle apprendra la triste et romanesque
histoire. Ainsi Tania a-t-elle perdu Gérald, qui ne l’aimait pas, mais elle va
vite s’apercevoir que le détective, Charles, l’aime depuis le début, et sans
doute l’aimera-t-elle un jour, elle aussi. Il n’est pas bien riche, mais que
veut-elle sinon être aimée, car elle a senti depuis quelque temps qu’elle
n’était auprès de Gérald qu’une figurante. Gérald retrouvera Évelyne, et Julia
poursuivra son chemin, éternelle orpheline de ses parents qui ne voient que
leur propre amour. » Françoise Mallet-Joris
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