- EAN13
- 9782356502902
- Éditeur
- "Revue des deux mondes"
- Date de publication
- 24/02/2023
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Revue des Deux Mondes mars 2023
Les intellectuels face à la Chine
Aurélie Julia, Franz-Olivier Giesbert, Boualem Sansal, Zhang Zhulin, Philippe Delaroche, Pierre Boncenne, Sébastien Lapaque, Nicolas Idier, Wen Wang, Frédéric Verger, Laura Alcoba, Stéphane Barsacq, Marin de Viry, Jean-François Roseau, Annick Steta, Je...
"Revue des deux mondes"
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Le courage et la clairvoyance : à ces deux vertus, la Revue Des Deux Mondes
consacre son numéro de mars 2023, à la faveur d’abord, d’un entretien exclusif
de l’écrivain algérien, Boualem Sansal, accordé à Franz-Olivier Giesbert, puis
de la publication d’une interview inédite de Simon Leys, pourfendeur de la «
maolâterie » qui dans les années 1970 et 1980, ensorcela l’intelligentsia.
A l’heure où l’Algérie semble renouer avec la dictature, il faut écouter la
parole de Boualem Sansal, tour à tour ingénieur, chef d’entreprise,
fonctionnaire avant de devenir écrivain à la fin du siècle dernier pour
contrer la montée de l’Islamisme dans son pays et dans le monde.
Sans peur, celui qui vit reclus en banlieue d’Alger met en garde la France «
pleine d’islamistes, pires que les nôtres ». « L’islamisme est comme le gaz,
il occupe tout l’espace qui s’offre à lui. (...) Ses adeptes ne sont plus
seulement dans les mosquées, ils investissent la ville, la société civile, la
politique, les médias », s’inquiète l’auteur du décapant Gouverner au nom
d’Allah : islamisation et soif du pouvoir dans le monde arabe.
Il dénonce aussi l’Europe, cette « construction faible et fragile », qui s’est
« accommodée de l’islamisme » et est en proie à l’entrisme des Frères
musulmans.
Dédié à la Chine, notre dossier revient sur l’aveuglément, il y a quelque
quarante ans des milieux intellectuels vis-à-vis de Mao. « La Révolution
culturelle inaugurera mille ans de bonheur », s’enflammait une des figures de
proue de cette « maolâterie ».
A contre-courant, le sinologue belge, Simon Leys, fût à l’époque bien seul
pour s’élever contre le maoïsme mondain et dénoncer la réalité sanglante de la
Révolution culturelle.
Alors rédacteur en chef de Lire, Philippe Delaroche réalisa, quelques mois
avant sa mort en 2012, une longue interview de Simon Leys, mais par un mauvais
concours de circonstances, le texte n’a jamais paru. Pour la première fois,
cet entretien, dans lequel l’auteur des Habits neufs du président Mao retrace
son itinéraire avec humilité et drôlerie, est rendu public.
Simon Leys avait qualifié de « dictature post-totalitaire » la Chine de Xi Jin
Ping. Nos articles sur l’aversion du leader chinois pour les valeurs
occidentales et sur le sort réservé à Liu Xiaobo, prix Nobel de la paix 2010,
mort en prison faute de soins, atteste une fois encore de sa clairvoyance.
Et parce que son « rire voltairien, sa légèreté ormessionnienne et ses
fulgurances » nous manquent déjà, la Revue des Deux Mondes publie l’ultime
interview donnée quelques jours avant Noël par Philippe Tesson, décédé le 1er
février à l’âge de 94 ans. Cet esprit libre et génial, qui dirigea deux
quotidiens, Combat, le journal d’Albert Camus, et le Quotidien de Paris qu’il
fonda ensuite, y raconte son ascension dans la presse, son amitié avec son
compatriote Ch’ti Pierre Mauroy, son « moment » avec François Mitterrand et,
surtout, sa passion pour le théâtre, qu’il érigeait en « raison de vivre ».
consacre son numéro de mars 2023, à la faveur d’abord, d’un entretien exclusif
de l’écrivain algérien, Boualem Sansal, accordé à Franz-Olivier Giesbert, puis
de la publication d’une interview inédite de Simon Leys, pourfendeur de la «
maolâterie » qui dans les années 1970 et 1980, ensorcela l’intelligentsia.
A l’heure où l’Algérie semble renouer avec la dictature, il faut écouter la
parole de Boualem Sansal, tour à tour ingénieur, chef d’entreprise,
fonctionnaire avant de devenir écrivain à la fin du siècle dernier pour
contrer la montée de l’Islamisme dans son pays et dans le monde.
Sans peur, celui qui vit reclus en banlieue d’Alger met en garde la France «
pleine d’islamistes, pires que les nôtres ». « L’islamisme est comme le gaz,
il occupe tout l’espace qui s’offre à lui. (...) Ses adeptes ne sont plus
seulement dans les mosquées, ils investissent la ville, la société civile, la
politique, les médias », s’inquiète l’auteur du décapant Gouverner au nom
d’Allah : islamisation et soif du pouvoir dans le monde arabe.
Il dénonce aussi l’Europe, cette « construction faible et fragile », qui s’est
« accommodée de l’islamisme » et est en proie à l’entrisme des Frères
musulmans.
Dédié à la Chine, notre dossier revient sur l’aveuglément, il y a quelque
quarante ans des milieux intellectuels vis-à-vis de Mao. « La Révolution
culturelle inaugurera mille ans de bonheur », s’enflammait une des figures de
proue de cette « maolâterie ».
A contre-courant, le sinologue belge, Simon Leys, fût à l’époque bien seul
pour s’élever contre le maoïsme mondain et dénoncer la réalité sanglante de la
Révolution culturelle.
Alors rédacteur en chef de Lire, Philippe Delaroche réalisa, quelques mois
avant sa mort en 2012, une longue interview de Simon Leys, mais par un mauvais
concours de circonstances, le texte n’a jamais paru. Pour la première fois,
cet entretien, dans lequel l’auteur des Habits neufs du président Mao retrace
son itinéraire avec humilité et drôlerie, est rendu public.
Simon Leys avait qualifié de « dictature post-totalitaire » la Chine de Xi Jin
Ping. Nos articles sur l’aversion du leader chinois pour les valeurs
occidentales et sur le sort réservé à Liu Xiaobo, prix Nobel de la paix 2010,
mort en prison faute de soins, atteste une fois encore de sa clairvoyance.
Et parce que son « rire voltairien, sa légèreté ormessionnienne et ses
fulgurances » nous manquent déjà, la Revue des Deux Mondes publie l’ultime
interview donnée quelques jours avant Noël par Philippe Tesson, décédé le 1er
février à l’âge de 94 ans. Cet esprit libre et génial, qui dirigea deux
quotidiens, Combat, le journal d’Albert Camus, et le Quotidien de Paris qu’il
fonda ensuite, y raconte son ascension dans la presse, son amitié avec son
compatriote Ch’ti Pierre Mauroy, son « moment » avec François Mitterrand et,
surtout, sa passion pour le théâtre, qu’il érigeait en « raison de vivre ».
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