Vérité scientifique, vérité psychique et droit de la filiation, Actes du Colloque IRCID-CNRS, 9-11 février 1995
EAN13
9782402443555
Éditeur
FeniXX réédition numérique (érès)
Date de publication
Collection
Actes
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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Vérité scientifique, vérité psychique et droit de la filiation

Actes du Colloque IRCID-CNRS, 9-11 février 1995

FeniXX réédition numérique (érès)

Actes

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Après la fiction juridique du « pater is est quem nuptiœ demonstrant », après
la vérité sociologique de la possession d’état, le Droit, fasciné par la
science, est enclin à balayer la fameuse incertitude du père – « pater
incertus » – en se tournant vers la biologie, l’examen des sangs ou l’analyse
des empreintes génétiques, pour désigner le père « véritable ». Il n’hésite
pas, par exemple, à permettre à une femme mariée d’arguer, sous certaines
conditions, de son adultère pour dénier la paternité de son mari et lui
arracher un enfant. Celui-ci serait-il censé supporter sans dommages
l’anéantissement de sa filiation, l’effondrement de ses repères familiaux, la
perte de son nom pour sacrifier à une vérité réductrice, lue dans son corps et
dont il ne sait rien ? Dans le même temps, le Droit prévoit le brouillage des
origines lors d’un accouchement sous X, d’une adoption plénière, d’un don
d’ovule, de sperme ou d’embryon, indifférent aux conséquences, désastreuses
pour un sujet, du secret sinon du mensonge sur l’origine de sa vie. Voilà
quelques arêtes d’un bloc de difficultés auquel des juristes et des
psychanalystes ont décidé de s’attaquer ensemble, en sachant que la filiation
non seulement concerne mais fonde un être humain, et que la réduire à la
transmission des caractères biologiques procède de la dérive génétique qui
imprégna le nazisme. Dont actes.
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