- EAN13
- 9782701199863
- Éditeur
- Belin
- Date de publication
- 15/05/2017
- Collection
- Histoire
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Autre version disponible
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Papier - Belin 23,00
Le terme de « mémoire » n'est plus seulement un mot galvaudé, c'est un mot
usé. Il a fini par désigner sans distinction tout type de rapport entre passé
et présent, reléguant au second rang, non sans de vives querelles, d'autres
modalités comme la tradition ou l'histoire. Si la mémoire continue de fonder
toute identité collective, elle a donné lieu ces dernières décennies à des
formes inédites de revendications sociales et de politiques publiques. Elle
est devenue une valeur cardinale de notre temps, un nouveau droit humain, un
marqueur des sociétés démocratiques, qui repose sur l'idée qu'il faut agir
rétroactivement sur l'Histoire, même révolue, pour la « réparer » et la
réécrire au nom de principes qui fondent notre présent.Dans cet ouvrage, Henry
Rousso, l'un des premiers historiens à avoir travaillé sur l'histoire du
souvenir des grands traumatismes collectifs, s'intéresse aux évolutions
récentes des usages et politiques de mémoire en France mais montre aussi à
quel point la compréhension de ces phénomènes doit se penser à une échelle
globale, européenne ou mondiale. L'enjeu est d'importance : l'investissement
considérable des sociétés modernes pour entretenir le souvenir des
catastrophes historiques ne les a pas prémunies contre un retour du tragique
et de la violence de masse qu'elles pensaient ainsi conjurer.
usé. Il a fini par désigner sans distinction tout type de rapport entre passé
et présent, reléguant au second rang, non sans de vives querelles, d'autres
modalités comme la tradition ou l'histoire. Si la mémoire continue de fonder
toute identité collective, elle a donné lieu ces dernières décennies à des
formes inédites de revendications sociales et de politiques publiques. Elle
est devenue une valeur cardinale de notre temps, un nouveau droit humain, un
marqueur des sociétés démocratiques, qui repose sur l'idée qu'il faut agir
rétroactivement sur l'Histoire, même révolue, pour la « réparer » et la
réécrire au nom de principes qui fondent notre présent.Dans cet ouvrage, Henry
Rousso, l'un des premiers historiens à avoir travaillé sur l'histoire du
souvenir des grands traumatismes collectifs, s'intéresse aux évolutions
récentes des usages et politiques de mémoire en France mais montre aussi à
quel point la compréhension de ces phénomènes doit se penser à une échelle
globale, européenne ou mondiale. L'enjeu est d'importance : l'investissement
considérable des sociétés modernes pour entretenir le souvenir des
catastrophes historiques ne les a pas prémunies contre un retour du tragique
et de la violence de masse qu'elles pensaient ainsi conjurer.
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