- EAN13
- 9782821842304
- Éditeur
- Institut de la gestion publique et du développement économique
- Date de publication
- 05/09/2014
- Collection
- Histoire économique et financière - XIXe-XXe
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
La piastre et le fusil
Le coût de la guerre d’Indochine. 1945-1954
Hugues Tertrais
Institut de la gestion publique et du développement économique
Histoire économique et financière - XIXe-XXe
Autre version disponible
-
Papier - IGPDE 25,00
Pour analyser la guerre d'Indochine, à la fois réputée « trop chère » et
pervertie par le trafic des piastres, Hugues Tertrais a privilégié le point de
vue financier. Il ouvre ainsi une fenêtre à la fois nécessaire et originale
qui éclaire différemment le conflit et permet d'en repenser le déroulement.
Car si l'argent est le « nerf de la guerre », l'occasion des profits
indirects. En s'appuyant sur les archives économiques et financières, l'auteur
montre comment le conflit, au départ de nature coloniale, a été rattrapé par
son coût. En effet, à défaut de pousser à la négociation avec l'adversaire,
dans un contexte marqué par les fortes tensions de la guerre froide, les
contraintes financières plaidaient pour un montage combinant les États
associés et l'aide américaine, et un désengagement progressif. Le financement
de la guerre d'Indochine a donc été un élément déterminant de son évolution.
L'évaluation du coût de la guerre conduit ainsi à une évaluation de la guerre
elle-même, à travers la nature de ses dépenses, les modalités de leur
financement et la gestion des flux financiers qui en découlent, dans laquelle
le ministère des Finances joue un rôle croissant : un an avant Dien Bien Phu,
la dévaluation de la piastre indiquera le sens que la France donne à ses
ultimes ambitions en Asie. La guerre d'Indochine est alors « à vendre » et les
Etats-Unis apparaissent comme le seul acquéreur possible. La suite n'est
certes alors pas encore écrite mais on sait que si la France - pertes et
profits confondus - sortira de l'aventure sans trop de dommages, il n'en sera
pas de même des pays d'Indochine, certes indépendants mais balkanisés et dans
une paix plus que provisoire.
pervertie par le trafic des piastres, Hugues Tertrais a privilégié le point de
vue financier. Il ouvre ainsi une fenêtre à la fois nécessaire et originale
qui éclaire différemment le conflit et permet d'en repenser le déroulement.
Car si l'argent est le « nerf de la guerre », l'occasion des profits
indirects. En s'appuyant sur les archives économiques et financières, l'auteur
montre comment le conflit, au départ de nature coloniale, a été rattrapé par
son coût. En effet, à défaut de pousser à la négociation avec l'adversaire,
dans un contexte marqué par les fortes tensions de la guerre froide, les
contraintes financières plaidaient pour un montage combinant les États
associés et l'aide américaine, et un désengagement progressif. Le financement
de la guerre d'Indochine a donc été un élément déterminant de son évolution.
L'évaluation du coût de la guerre conduit ainsi à une évaluation de la guerre
elle-même, à travers la nature de ses dépenses, les modalités de leur
financement et la gestion des flux financiers qui en découlent, dans laquelle
le ministère des Finances joue un rôle croissant : un an avant Dien Bien Phu,
la dévaluation de la piastre indiquera le sens que la France donne à ses
ultimes ambitions en Asie. La guerre d'Indochine est alors « à vendre » et les
Etats-Unis apparaissent comme le seul acquéreur possible. La suite n'est
certes alors pas encore écrite mais on sait que si la France - pertes et
profits confondus - sortira de l'aventure sans trop de dommages, il n'en sera
pas de même des pays d'Indochine, certes indépendants mais balkanisés et dans
une paix plus que provisoire.
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