Les logements de la mobilité, XVIIe-XXIe siècle

La question du logement des populations mobiles du XVIIe siècle à nos jours est au centre de cet ouvrage. En portant la focale sur ces lieux-carrefours qui sont les « logements de la mobilité », ce livre entend étudier les modes d'habiter comme autant d'expressions de la mobilité. Les contributions réunies s'intéressent donc davantage à la production de ces lieux, à leurs formes et à leurs fonctions, qu'à une étude des structures d'accueil étatiques ou municipales des populations mobiles. L'accent est mis sur le rôle des individus dans l'espace – urbain ou rural –, indépendamment de la durée de leur passage, dans une perspective au ras du sol. Ainsi, les garnis, les bidonvilles, les caravanes, les hôtels meublés, les gourbis, les camps de transit, les squats, les auberges, les fondouks, les tentes, les abris ou encore les bains-douches sont le produit d'une diversité de façons d'habiter la mobilité, de par leurs structures architecturales et les relations sociales qui s'y tissent. L'examen de ces lieux, formes et conditions de vie vient enrichir une histoire des populations mobiles dans la longue durée. Eleonora Canepari, chercheur en histoire moderne à Aix-Marseille Université, TELEMMe (AMU, CNRS), titulaire d'une chaire d'excellence A*MIDEX, est spécialiste des migrations et de la mobilité urbaine en Italie à l'époque moderne. Céline Regnard, maître de conférences en histoire contemporaine à Aix-Marseille Université, TELEMMe (AMU, CNRS), membre de l'Institut universitaire de France, est spécialiste de l'histoire des migrations à Marseille à l'époque contemporaine. Ont contribué à cet ouvrage : Anna Badino, Beya Abidi-Belhadj, Riadh Ben Khalifa, Julie Chapon, Massimiliano Crisci, Morgane Dujmovic, Claire Lévy-Vroelant, Silvia Lucciarini, Béatrice Mésini, Filippo Orsini, Luca Salmieri, Dhaker Sila, Assia Touarigt Belkhodja, Jean-Baptiste Xambo.