De la colère au contre-terrorisme

C’était donc bien une grenade et pas une roquette, plus dangereuse encore. Le corps d’un cinquième enfant était en train d’être sorti de l’autocar. Un homme l’avait empoigné sous les aisselles, le visage très pâle du jeune garçon appuyé contre son épaule, tandis qu’un deuxième individu soutenait ses jambes. L’une d’entre elles faisait un angle anormal entre le genou et la cheville, et le pied ballottait librement, comme s’il n’était plus rattaché que par un lambeau de chair. Quant à son autre jambe, on n’apercevait qu’une plaie, rouge, énorme d’où émergeait un os blanc et laid. Quand on le déposa à terre, l’enfant poussa une sorte de plainte malgré son évanouissement, puis se raidit et sa tête s’affaissa. Son abdomen semblait également criblé de taches sombres. L’engin avait dû lui exploser entre les pieds et les faucher.