- EAN13
- 9782713233777
- ISBN
- 978-2-7132-3377-7
- Éditeur
- EHESS – Ecole des hautes études en sciences sociales
- Date de publication
- 05/04/2024
- Collection
- TEMPS ET LIEUX
- Nombre de pages
- 320
- Dimensions
- 21,5 x 14 x 1,8 cm
- Poids
- 398 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Partisans, fonctionnaires et paysans - Une enquête sur l’Éta
Mehdi LABZAÉ
EHESS – Ecole des hautes études en sciences sociales
Temps Et Lieux
Offres
Comment le pouvoir s’exerce-t-il, concrètement, dans un État « autoritaire » ? C’est à cette question simple en apparence que Mehdi Labzaé cherche à répondre en poussant les portes de l’administration foncière éthiopienne. Le livre nous plonge dans le quotidien de fonctionnaires sous le régime de l’Ethiopian Peoples’ Revolutionary Democratic Front (EPRDF), la coalition qui a gouverné le pays de 1991 à 2018.
Au fil de réunions lénifiantes et d’humiliantes évaluations, les fonctionnaires locaux aux conditions de vie souvent précaires sont contrôlés par les agents du parti tout autant qu’ils contrôlent la paysannerie et les terres. Si le cadre idéologique du régime évolue, d’abord socialiste puis néolibéral, les instruments de pouvoir demeurent inchangés : la « participation populaire » et la « lutte contre la corruption », toutes deux vantées par les bailleurs internationaux, renforcent les rapports de domination entre fonctionnaires, partisans et paysans.
De ce portrait original de la bureaucratie éthiopienne se dégage une vision dynamique et nuancée de l’autoritarisme, permettant de comprendre comment le régime de l’EPRDF a tenu pendant vingt-sept ans. Mehdi Labzaé offre ainsi des clés pour appréhender la guerre civile qui déchire actuellement le pays, mais aussi, plus généralement, pour saisir la nature du pacte paradoxal qui peut s’instaurer entre un État-parti et une population.
Au fil de réunions lénifiantes et d’humiliantes évaluations, les fonctionnaires locaux aux conditions de vie souvent précaires sont contrôlés par les agents du parti tout autant qu’ils contrôlent la paysannerie et les terres. Si le cadre idéologique du régime évolue, d’abord socialiste puis néolibéral, les instruments de pouvoir demeurent inchangés : la « participation populaire » et la « lutte contre la corruption », toutes deux vantées par les bailleurs internationaux, renforcent les rapports de domination entre fonctionnaires, partisans et paysans.
De ce portrait original de la bureaucratie éthiopienne se dégage une vision dynamique et nuancée de l’autoritarisme, permettant de comprendre comment le régime de l’EPRDF a tenu pendant vingt-sept ans. Mehdi Labzaé offre ainsi des clés pour appréhender la guerre civile qui déchire actuellement le pays, mais aussi, plus généralement, pour saisir la nature du pacte paradoxal qui peut s’instaurer entre un État-parti et une population.
S'identifier pour envoyer des commentaires.