EAN13
9782733910306
ISBN
978-2-7339-1030-6
Éditeur
Grancher
Date de publication
Collection
Témoignages pour l'histoire
Nombre de pages
239
Dimensions
20 x 14 x 2 cm
Poids
306 g
Langue
français
Code dewey
944.009
Fiches UNIMARC
S'identifier

Histoire des rois et reines de la France

Autres contributions de

Grancher

Témoignages pour l'histoire

Indisponible
"Extrait de l'introduction : Guerrier valeureux, porte l'épée de noblesse et d'honneur ! Ton honneur, c'est de courir au combat. Pour la justice, la clémence et la liberté. Psaume 44. Le droit du prince naît du besoin du peuple. Pierre Boutang Aux racines mêmes de la France se trouve le catholicisme qui donne sa légitimité à la monarchie. Le terme d'Ancien Régime a été mis au goût du jour par Mirabeau vers 1790. Péjoratif mais surtout élevé en opposition à un ordre nouveau en devenir: la République. Au-delà même de ces termes, il y a la France, pré-carré né avec les rois de France qui, de génération en génération, l'on construite. Ancien Régime... il semble, à prononcer ces mots, que la monarchie et la royauté auraient disparu à tout jamais avec la terreur révolutionnaire et avec l'avènement de la République. C'est une erreur, un trompe l'oeil. Même si, aujourd'hui, l'histoire de nos rois n'existe plus qu'à minima dans les livres scolaires, elle reste bien vivante. La Fontaine, Molière, Watteau, le château de Versailles, les châteaux de la Loire, Léonard de Vinci, etc., forment le coeur même d'un liant culturel qui fait qu'un peuple se reconnaît dans la totalité de son histoire. En assumant l'entièreté de cette histoire, il ne refuse pas l'avenir. Mieux, il le souhaite en toute fidélité à son passé. Ce passé, cet héritage royal a si peu disparu qu'il est impossible de le séparer de cette royauté qui a permis l'épanouissement de ses chefs-d'oeuvre. Il est vrai que ceux qui font naître la France en 1789 doivent être troublés par de telles vérités. Même si l'histoire enseignée dans les programmes parle d'obscurantisme, d'absolutisme, qualificatifs utilisés pour discréditer les rois, tout en justifiant la Révolution - qui a été pacifique et heureuse comme on aimerait à nous le faire croire - ou la République, à laquelle on doit notamment le colonialisme. Les plus curieux vont donc chercher et découvrent que le roi de France était au seul service de son royaume. Ce pacte multiséculaire entre la France et chacun des rois s'explique par le fait que «le monarque absolu n'est ni un tyran ni un despote», comme l'a écrit François Bluche. Le terme même d'«absolu», aujourd'hui, souvent synonyme de dictature, avait alors pour sens celui de «parfaite». Au coeur des débats qui animent la société française l'identité, de la France trouve un écho chez bon nombre de philosophes, d'essayistes et de penseurs contemporains. C'est le cas notamment d'Alain Finkielkraut dans Le Figaro du 15 mars 2007: «C'est notre lien avec les morts qui est aujourd'hui menacé et même rompu par la repentance. Qu'est-ce en effet que la repentance sinon une arrogante désaffiliation? Sous l'apparence de la contrition, le présent s'applaudit de sa supériorité morale sur un passé criminel. Le chauvinisme du contemporain remplace l'art d'hériter et de transmettre l'héritage aux nouveaux venus par une conception inédite de l'hospitalité: accueillir l'autre, c'est désormais le laisser être ce qu'il est... Cette société qu'on flatte sans cesse a peut-être envie de redevenir une nation.» Max Gallo, le même jour, dans Le Figaro: «Pour les indigènes de la République, l'histoire de France, c'est la leur, un point c'est tout. Et c'est là où tout se noue, notamment le discours sur la repentance qui rend indigne, inacceptable le rappel du passé car le passé..."
S'identifier pour envoyer des commentaires.