L'origine du monde, Pour une ultime histoire de l'art à propos du cas bergamme
EAN13
9782742728787
ISBN
978-2-7427-2878-7
Éditeur
Actes Sud
Date de publication
Collection
Romans, Nouvelles
Nombre de pages
416
Dimensions
21,8 x 11,5 x 2,9 cm
Poids
410 g
Langue
français
Code dewey
843.914
Fiches UNIMARC
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L'origine du monde

Pour une ultime histoire de l'art à propos du cas bergamme

De

Actes Sud

Romans, Nouvelles

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L'origine de l'incendie criminel qui va ravager en 2020 le Grand Musée tient d'abord à la folie de Bergamme, nain cleptomane et iconoclaste, atteint de la pire des "pathologies muséeuses". Pour sauver ce qui, selon lui, dans l'Art serait unique, cet étrange personnage prétend dérober, retoucher, inachever les plus célèbres tableaux — à commencer par L'Origine du monde devant lequel il vient si souvent faire scandale au Grand Musée...

Mais la responsabilité de la tragédie incombe également à Gerbraun, conservateur en chef, apôtre de la duplication en série des chefs-d'oeuvre. Séduit, amusé, puis fasciné par les baroques provocations du nain, c'est lui qui ouvre à Bergamme — dans quel secret dessein ? — les coulisses du prestigieux établissement.

En haut, veille l'inénarrable commissaire Quevedo, chargé de la sécurité — un "déveinard" de la pire sorte, flanqué d'un chien doué de parole : M. Bull.

Au laboratoire s'activent la pulpeuse Roberte, restauratrice en chef, et l'hygrométreur Alf, qui élève (secrètement) des rats-taupes glabres originaires du Kenya, et voue à L'Origine du monde un culte fétichiste.

Dans les combles s'entasse depuis des siècles un véritable millefeuille de toiles abandonnées. Là, forant l'épaisseur des chefs-d'oeuvre pourrissants, le personnel de l'établissement a creusé des niches où les uns et les autres s'adonnent à tous les plaisirs du commerce amoureux.

Est-ce la présence obsédante de L'Origine du monde ? Une dangereuse ébriété sexuelle semble avoir envahi le Grand Musée — à quoi s'ajoute désormais la menace que constitue, dans ce temple de la conservation, l'inquiétante folie de Bergamme, qui confessera ses crimes au narrateur...

En peintre et en romancier — en créateur indiscipliné —, Rezvani passe au crible d'une imagination provocante les aspirations les plus élevées et les ridicules les plus achevés de nos pratiques muséeuses. Avec une inimitable manière de dire gaiement les choses les plus graves, il poursuit ici une "poétique du désastre" entamée avec La Traversée des monts Noirs (Stock, 1992) puis La Cité Potemkine (Actes Sud, 1998), et fait de l'amour de l'Art — après celui de la Science — une des passions les plus ambiguës et les plus dangereuses du monde.
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