Chaque Livre E.

Éditions Gallmeister

Conseillé par
22 août 2018

«L’histoire est ce dont on choisit de se souvenir ».
Le korach de 1958 ne me disait rien. Normal. Cet état est inventé par l’auteur comme un exemple parfait de ce que la puissance américaine tente d’imposer par tous les moyens au Moyen Orient. Ainsi nous menons avec Terry, fils de Mack, une enquête sur son père ex-membre de la CIA, pour mener à bien l’écriture de son livre d’Histoire (et comprendre sa propre histoire).
L’auteur nous propose une excellente réflexion sur l’impérialisme américain et les résistances qui s’installent face au « colonialisme Yankee », mais aussi, et c’est un autre aspect qui donne de la hauteur au roman, sur la relation père-fils.
Le texte est très détaillé, riche et fourni. Il est si bien construit et travaillé que l’on adhère à ce roman de diplomatie et de géopolitique comme si c’était vrai !
Pour convaincre de lire ce livre je peux ajouter aux fans de la série «Homeland » que Henry Bromell en est scénariste et producteur...

Conseillé par
22 août 2018

Une agression vient voler le magnifique visage d’Ava. Gueule cassée par un inconnu, on la suit dans ses errances parisiennes, ses rencontres, et ses expériences...
Clarisse Gorokhoff s’empare ici du thème de la beauté pour mener une réflexion sur la beauté physique comme un fardeau que certaines portent.
Il ne s’agit pas d’un essai philosophique mais d’un roman au projet ambitieux.
Je nai pas adhéré à tout mais le style est percutant et le rythme s’adapte au récit, c’est bien envoyé ! Beaucoup de passages sont vraiment lumineux mais Clarisse Gorokhoff en fait un peu trop parfois, perdant son lecteur, le laissant perplexe sur un paragraphe, mais elle le récupère à chaque fois en quelques phrases.
Au final ce roman particulier se laisse lire et me rappelle une citation de Serge Gainsbourg: « La laideur a ceci de supérieur à la beauté qu'elle ne disparaît pas avec le temps.”

Sabine Wespieser Éditeur

16,00
Conseillé par
14 juin 2018

Jean Mattern nous livre un texte d’une grande sensibilité qui se lit d’une
traite. D’un jet, sans chapître, avec des phrases longues, c’est étonnamment rythmé, et si fluide que la lecture est très douce.
Il s’agit en fait d’un monologue, celui d’une femme pianiste renommée qui, empruntant le métro, se rend aux obsèques de son amant célèbre pour lequel elle doit jouer. Situation cocasse et perturbante. Elle cogite et retrace leur histoire, se demande comment gérer se moment de deuil seule puisque leur amour était clandestin. C’est beau, c’est élégant.

Éditions Gallmeister

23,00
Conseillé par
14 juin 2018

Si tu aimes la mythologie et David Vann ce livre est pour toi, si tu veux découvrir le mythe de Médée sous la plume de David Vann lis ce livre.
David Vann est un formidable conteur, il nous surprend par ce nouveau roman très différent de ses précédents. Il s’empare de ce mythe pour écrire un livre « nature writing » .
On comprend que les îles grecques entre lesquelles l’auteur navigue pour écrire ont été inspirantes! C’est une histoire qui synthétise probablement bien ce que nous savons de la vie personnelle de David Vann.

Conseillé par
14 juin 2018

Ce roman est tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la solitude du pianiste soliste autour du monde!
C’est aussi un hommage à l’entourage de l’auteur, à ceux qui l’ont inspiré, et une sorte d’ode à ses compagnons que sont les pianos sur lesquels il joue.
Il nous livre les comportements, codes, rituels et habitudes des gens de ce monde-là. On entre dans les coulisses, ses coulisses à lui. C’est instructif et passionnant. Alexandre Tharaud a trouvé le ton juste et la bonne distance pour ne pas se laisser déborder par la vantardise. Il reste humble, très sobre, sans fausse modestie, sans voyeurisme non plus. Ça n’agace donc pas, ça suscite au contraire l’intérêt du lecteur.
Ses phrases à lui sont courtes, simples , précises. On sent la réflexion derrière chaque mot.
Il reste à l’écouter, si ce n’est déjà fait. Ou le lire.