Un récit très autobiographique irrésistible, drôle et profondèment touchant, un regard lucide sur la république d'hier et d'aujourd'hui, une réflexion très juste sur l'identité, tout cela et bien plus encore enveloppé dans un écrin de langue française maniée à la perfection.
Florence Seyvos nous emmène avec sensibilité sur un territoire qu’elle connaît bien : celui de l’enfance, l’enfance universelle, son regard si juste porté sur les adultes et son lot de mensonges, de culpabilité, d’interdits, de honte, de peur, de joie simple aussi, qui nous rappelle que l’enfance de Suzanne et Thomas est aussi la nôtre.
Jouissif. Cette lecture est jouissive. Non que je souhaite à quiconque d'être atteint par ce syndrome mais cette liberté de ton est jouissive. Au diable les conventions, les façades de circonstances, les discours plaisants, les inventions post-mortem afin d'élever au ciel étoilé le défunt sur un piédestal de fabrication bigote - Au diable. Entre le discours et l'acte, les paradoxes s'avèrent nombreux, la parole est, pour notre protagoniste, un engagement fort, un acte fondateur de l'existence. "L'homme qui se livre" va nous offrir sur un plateau les têtes de sa famille, tranquillement, relevant ci et là les incohérences, les hypocrisies.... Jouissif, donc !
Jouissif. Cette lecture est jouissive. Non que je souhaite à quiconque d'être atteint par ce syndrome mais cette liberté de ton est jouissive. Au diable les conventions, les façades de circonstances, les discours plaisants, les inventions post-mortem afin d'élever au ciel étoilé le défunt sur un piédestal de fabrication bigote - Au diable. Entre le discours et l'acte, les paradoxes s'avèrent nombreux, la parole est, pour notre protagoniste, un engagement fort, un acte fondateur de l'existence. "L'homme qui se livre" va nous offrir sur un plateau les têtes de sa famille, tranquillement, relevant ci et là les incohérences, les hypocrisies.... Jouissif, donc !
Un OLNI - Objet littéraire non identifié - Un bonheur pour les sens, l'essence de la littérature : libre, inventive, musicale, insaisissable. Ce "Garçon" est un bijou d'une exigence rare et rassurante... Bravo à Zulma d'avoir osé publier ce beau pavé de 544 pages. Il fait suite à une longue liste de romans inclassables.
Dès les premières pages le lecteur abandonne ses repères spatio-temporels, son confort, oublie ce qu'il a pu lire auparavant, s'oublie dans cette plongée revigorante, aventureuse, humaine, initiatique : une plongée. Le terme est choisi : on ne lit pas "le garçon" on plonge dans une aventure littéraire. Ce Garçon qui découvre l'homme, cet humain venu de nulle part fera des rencontres qui le modèleront. Marcus Malte est alors un magicien capable de créer en quelques lignes seulement un univers totalement différent, totalement nouveau. Un univers en équilibre, un équilibre qui se brise violemment.
A lire et à offrir, car la littérature est une fête, et ce Garçon est son invité d'honneur.